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Géraldine Pouadzen: La beauté qui séduit les moteurs automobiles

Cette jeune mère d'à peine 30 ans exerce avec bonheur le métier de mécanicien qu'elle considère d'ailleurs comme le plus…

Cette jeune mère d’à peine 30 ans exerce avec bonheur le métier de mécanicien qu’elle considère d’ailleurs comme le plus beau du monde

Séduisante et mécanicienne
A l’observer dans la rue en dehors de sa coiffure de sécurité jaune et sa blouse de service bleue, Géraldine Pouadzen est une femme ordinaire, mais peut-être pas assez pour convaincre les plus taquins eu égard au métier qu’elle a choisi d’exercer, un métier d’hommes. Je suis mécanicien automobile moi j’ai commencé la mécanique depuis la classe de la première année, je n’ai malheureusement pas eu la chance d’avoir un certificat d’aptitude professionnelle (C.A.P.) mais j’ai pu faire plusieurs autres formations notamment dans nombreuses sociétés de la place spécialisée dans la mécanique. Issue d’une famille dans laquelle le père et le frère étaient déjà des techniciens, l’environnement dans lequel elle a grandi avait déjà fini de conditionner son choix de vie non sans avoir réussi à forger son talent. Malgré la farouche opposition du père et de la mère mais avec une pincée de complicité du frère, elle a choisi d’exercer la mécanique automobile.

Déterminée et professionnelle
A 27 ans révolus, Géraldine fait parler de son professionnalisme avéré au masculin, ses plus fidèles admirateurs se recrutent aussi bien dans sa clientèle que dans son environnement professionnel c’est-à-dire parmi ses collègues. Martial Keussi est le propriétaire du garage dans lequel exerce notre héroïne, il explique: si elle n’était pas efficace elle n’aurait pas pu travailler avec nous parce qu’ ici la rigueur est de taille et il faut être à la hauteur de la demande des clients, on a tout essayé avec elle, nous lui avons confié les multiples tâches de la mécanique et nous nous sommes aperçus qu’elle en était capable, c’est la raison pour laquelle nous travaillons avec elle aujourd’hui sans difficultés particulières. Pourtant au rang des métiers à haut risque, la mécanique occupe une place de choix, en dehors de la féminité qu’elle a su dompter et grâce à ses doigts devenus rugueux, Géraldine sait mesurer l’ampleur des dangers qu’elle encourt au quotidien, elle qui n’hésite pas à porter des moteurs de plusieurs dizaines kg, mais aussi à prendre des risques non mesurés au même titre que ses collègues du sexe opposé. ici, étant sous la voiture nous sommes à 50% protégés, c’est-à-dire lorsque on met la voiture sous cric et sur des supports adaptés, si ces instruments sont mal positionnés alors que nous nous trouvons en dessous du véhicule pour travailler, si la voiture bouge, nous risquons gros. Mère célibataire, c’est en bravant ces conditions rudes dans le cadre de son travail dont le garage est situé au quartier Deïdo lieu-dit grands moulins à Douala que Géraldine Pouadzen s’érige au firmament de ces dames qui canalisent l’admiration, c’est d’ailleurs en grande partie du dur labeur de son activité qu’elle réussit à s’occuper de son enfant. Côté c ur, les prétendants se font rares, c’est davantage parce que loin du copinage, Géraldine souhaite s’engager dans une relation durable avec pour objectif le mariage, de ce point de vue très peu d’impétrants se déclarent en grande partie à cause du métier que notre interlocutrice exerce. N’empêche sa détermination et son professionnalisme ne sont pas pour autant ébranlés, pas pour si peu dit-elle.

Géraldine Pouadzen, la mécanicienne
Journalducameroun.com)/n