le conseil de discipline budgétaire et financière a établi un ensemble de fautes et de manquements
Il lui est reprochés 25 fautes de mauvaise gestion, sur le plan administratif et sur le plan financier. Sur le plan administratif, le Conseil a relevé, une absence de diligence en vue de l’adoption par la société d’un statut du personnel et d’un manuel de procédures intégrant tous les aspects de gestion de la société et le dépassement sans autorisation des crédits votés par le Conseil d’administration. Côté financier, le chapelet de griefs est immense. Il y a entre autres, l’attribution de certains marchés et la signature de certains contrats sans appel à la concurrence; l’engagement de certaines dépenses par simples bons de commande au lieu de la procédure de lettre commande; le payement en espèce de certains fournisseurs au lieu de la procédure de virements bancaires dans le cadre de certaines opérations du Projet Nsam, en violation du Code des marchés publics. Le défaut de retenue systématique dans les salaires des avances de solde accordées aux personnels; le non respect des procédures d’apprivoisement de la caisse de la société…
A cela s’ajoute l’octroi de salaires sans base légale et sur des considérations subjectives pour de gros montants, les différentes négligences au niveau du contentieux et des recouvrements des recettes, l’engagement des dépenses sans pièces justificatives, l’utilisation des fonds de la société à des fins personnelles. Des fautes graves de gestion telle que relevées par le Conseil de discipline budgétaire et financière. On comprend pourquoi l’actuel directeur général de la Scdp a été épinglé. Jean Baptiste de la Salle Nguini Effa est ainsi reconnu débiteur envers de la Scdp de la somme de 955.083.664 Fcfa. Une amande spéciale de deux millions de FCFA lui a été infligée par le Conseil de discipline budgétaire et financière.
Des reproches du même ordre sont faits à l’encontre de ses deux collaborateurs Onana Azi et Mackondo Gueye Jean, ce rapport datant du 4 mars dernier. l’opinion publique ne comprend toujours pas pourquoi les autorités judiciaires en charge de l’opération épervier n’ont pas encore épinglé les différentes personnes impliquées. S’il est vrai que le conseil de discipline budgétaire n’est à proprement pas parler un organe juridictionnel intervenant dans le droit de la procédure pénal, on est en position favorable de relever que face à des manquements aussi grave et admis de le rapport du conseil n’importe quel procureur du tribunal de grande instance du Wouri devrait pouvoir se saisir de l’affaire et lancer une procédure a l’encontre de ces gestionnaires contre lequel il est admis une utilisation à des fins personnel de plus de 70 millions de francs CFA, ceci étant loin de toute faute de gestion un cas probant de détournement de fonds publiques.
