Malgré les discours du Chef de l’Etat fort en fin d’année 2011, la quasi-totalité des projets en cours piétinent
Paul Biya avait déclaré que dès janvier 2012, le Cameroun sera transformé en un vaste chantier, c’était dans son discours à la nation le 31 décembre 2011. Rendu à la mi-février le constat parle de lui-même, s’il est vrai que bien des projets ont démarré il y a lieu de s’inquiéter non seulement sur l’évolution de ceux-ci mais aussi sur la détermination des pouvoirs publics à respecter les délais. Trois ministres du gouvernement sont arrivés à des conclusions angoissantes, à Yassa sur le chantier de l’hôpital gynéco-obstétrique le ministre de la Santé publique s’est rendu à l’évidence ce mardi de ce que l’hôpital ne sera pas livré dans les délais l’hôpital gynéco-obstétrique de douala est en projet majeur pour le Président de la république, ce projet est quasiment sorti des terres parce que le gros uvre est déjà au niveau de 40 %, la qualité des travaux est excellente malgré un seul qui est difficile parce que les travaux sont profonds par endroit, nous pensons que dès le mois de juin le gros uvre sera définitivement achevée pour entamer le second uvre, nous avons trouvé les solutions pour le financement et nous pensons que à la fin de l’année l’infrastructure sera livrée pour être fonctionnelle dès 2013. D’une capacité totale de 300 lits, l’Hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Douala repose sur une superficie de 15 000 m2 il devait être opérationnel en 2011.
Constat identique au ministère de l’habitat et du développement urbain qui supervise la construction de la 1ère vague des 10 000 logements sociaux à Douala et à Yaoundé, après plusieurs descentes sur les sites de constructions le chef de ce département s’est dit amer de voir que les choses n’avancent pas normalement «Nous nous y attelons. Nous pensons qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter nous sommes en train de tout mettre en uvre, pour que le logement social, qui est l’une des priorités du chef de l’Etat en ce septennat des grandes réalisations, devienne une réalité dans notre pays avait-il lancé sous fond d’aveux d’échec. C’est ce même sentiment qui a animé Jean Claude Mbwentchou lorsqu’il a évoqué à Douala le projet Sawa beach, il s’agit d’un projet qui date d’une dizaine d’année et dont le programme d’investissements envisage la réalisation et la construction de résidences, d’équipements collectifs, de centres commerciaux. Dans cette perspective, le projet Sawa Beach prévoyait 10.000 logements de haut et moyen standing et la création d’une usine de fabrication de matériaux de construction, prévu pour durer 6 ans à raison de 1500 logements construits par an, le projet n’a plus avancé alors que les financements extérieurs sont disponibles. Dans bien d’autres domaines les réalisations annoncées sont tout aussi bloquées, le port en eau profonde de kribi pour lequel le chef du projet vient d’être limogé, le Yard de Limbé, l’approvisionnement en eau potable, l’électrification, le chômage.bref les grands chantiers annoncés pour ce début d’année semblent grippés et pourtant les budgets sont bien consommés alors que les travaux sont loin d’être satisfaisants, toute chose qui laisse perplexe quant à la possibilité du Cameroun à atteindre l’émergence en 2035.
