Les premiers mots du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, lors de son arrivée cet après-midi à Yaoundé, pour une visite de travail qui s’achève le 14 juin prochain
Quelles sont vos impressions pour cette première visite de travail au Cameroun ?
Je voudrais, avant tout propos, dire ma joie de fouler pour la première fois le sol camerounais. Mes premiers mots de remerciements s’adressent au doyen [Cavaye Yeguie Djibril, ndlr] , collègue, qui m’a invité ici au Cameroun pour participer à l’ouverture de la deuxième session ordinaire du parlement camerounais. En 2013, vous m’aviez déjà invité et la bonne fortune a voulu que je sois ici aujourd’hu. Le président de la République lui-même [Alassane Ouattara, ndlr] que j’ai eu ce matin m’a chargé formellement de transmettre ses chaleureuses salutations à son ainé et ami le président Paul Biya. Cela dit, je suis venu dans le cadre de la coopération interparlementaire, mais aussi pour honorer l’invitation à moi adressée par le président, notre doyen, le président de l’assemblée nationale du Cameroun. Ce sera un échange dans le cadre du renforcement de la coopération entre nos deux institutions.
Monsieur le président, il y a comme une accélération de l’histoire depuis quelques temps dans les relation entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun. Des relations qui sont marquées par des visites au rythme le plus soutenu entre les deux pays. Est-ce qu’on peut savoir à quoi on part aujourd’hui ?
Disons que les relations avec le Cameroun ont toujours été excellentes depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1962. Ces relations ont survécu, et se sont consolidées dans le temps. A l’investiture du président Alassane Ouattara le 21 mai 2011, son ainé, le président Paul Biya, y était. La politique étrangère du président de la Côte d’Ivoire est de faire en sorte que la paix s’établisse entre les nations africaines, entre les voisins et les amis. Il nous a instruit – toutes les institutions et son gouvernement – de réchauffer, de revigorer, de consolider ces relations. Je suis honoré de voir que dans le droit fil des instructions du chef de l’Etat, toutes les institutions sont mises en branle et travaillent pour consolider la relation entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun. C’est mon doyen qui m’a invité, et je voudrais encore lui dire un merci appuyé pour l’humilité et l’amabilité de nous recevoir dans ce beau pays.
Une dernière question de politique intérieure M. le président. Où est-ce qu’on en est avec le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire ?
Je dois dire que le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire fait son chemin. Vous l’avez bien dit, c’est un processus. Donc, ce n’est pas quelque chose qui vient par un coup de baguette magique. Depuis trois ans, le président de la République et le gouvernement travaillent au rapprochement des différentes positions. Le défi en Côte d’Ivoire c’est de faire en sorte de transformer l’ennemi en adversaire, puis en ami. Vous comprenez l’étape dans laquelle nous sommes, c’est l’étape de la discussion avec nos adversaires, de faire en sorte que nous puissions rapprocher nos positions, et d’en faire des amis pour qu’à l’élection de 2015 toutes les filles et fils de la Côte d’Ivoire puissent, dans la sérénité, se réconcilier avec eux-mêmes, aller à ces élections dans de bonnes conditions.
