Les autorités s’activent sur place, dans l’optique de réussir le dernier round du scrutin prévu le 19 septembre prochain.
Selon la Constitution guinéenne, le second tour aurait dû se tenir depuis le mercredi 04 août, soit 14 jours après la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Mais faute de compromis entre les différents partis, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a demandé et obtenu de la cour suprême, une dérogation à la date règlementaire. Aussi, la CENI avait fait état de quelques problèmes, notamment l’éloignement de certains bureaux de vote, les cartes d’électeur et la formation des membres des bureaux de vote. Cette fois-ci, on veut que les élections soient vraiment claires et sans contestation, avait affirmé le vice président de la commission. Celle-ci avait proposée la date du 12 septembre, qui n’a pas reçu l’assentiment des acteurs politiques concernés. Ceux-ci appréhendaient en effet une coïncidence du vote avec la célébration de la fête du ramadan. Après de multiples tractations, c’est finalement la date du dimanche 19 septembre 2010 qui a été retenue.
Corriger les insuffisances du premier tour
Pour tenter de résoudre ces divers problèmes tant organisationnels que techniques qui avaient émaillé le premier tour de l’élection en juin dernier l’Union Européenne vient de débloquer un montant de deux cent mille dollars américains, selon une source proche de la CENI. Par ailleurs, celle-ci a reçu récemment dix mille urnes supplémentaires du Conseil national de la transition, et a décidé de créer cinq cent nouveaux bureaux de vote à travers tout le pays et recruter de nouveaux agents pour pallier aux lacunes constatées lors du premier tour. L’objectif principal selon la commission étant d’augmenter le taux de participation qui était seulement de 52% lors du premier tour. Le second tour opposera l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo au célèbre opposant Alpha Condé, après avoir rassemblé respectivement 43,69% et 18,25% des suffrages au premier tour qui s’est tenu le 27 juin dernier.
L’heure est aux alliances
Sur place, les deux candidats cherchent des soutiens faisant place aux alliances. C’est ainsi que Cellou Dalein Diallo s’est attaché les services de Sidya Touré arrivé troisième avec 13,62% des voix et Alpha Condé pour sa part bénéficiera du soutien de Lansana Kouyaté, arrivé quatrième avec 7,04% au premier tour. D’un côté comme de l’autre, les voix s’élèvent pour dénoncer les potentielles faveurs accordées à l’un ou l’autre candidat. La campagne en vue du second tour sera lancée le 25 août prochain.