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Haïti : Des victimes parmi les ressortissants camerounais

De nombreux employés de l'ONU sont portés disparus en Haïti après le tremblement de terre qui a frappé l'île. Plusieurs…

De nombreux employés de l’ONU sont portés disparus en Haïti après le tremblement de terre qui a frappé l’île. Plusieurs camerounais y travaillaient.

L’ONU durement touchée
Le violent séisme qui a frappé Port-au-Prince est une tragédie pour l’ONU. Son siège en Haïti, la Mission des Nations unies pour la Stabilité en Haïti, (MINUSTAH) s’est effondré faisant au moins 16 morts, 56 blessés et entre 115 et 200 disparus selon les premières informations. Selon Elisabeth Byrs, la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, la situation est extrêmement grave. Le chef de la MINUSTAH, le Tunisien Heidi Annabi, a trouvé la mort dans le séisme a confirmé mercredi le président haïtien René Préval. Les nationalités de premières personnes décédées sont déjà connues. Parmi les elles figurent trois policiers venant de Jordanie, Argentine et Tchad, ainsi que onze casques bleus brésiliens.
Une camerounaise éventuellement décédée, une autre portée disparue
La situation qui prévaut actuellement en Haïti fait craindre le pire à de nombreuses familles camerounaises. Plusieurs camerounais sont présents dans ce pays, et la plupart travaillent dans le cadre des nations unies. Au total 11 agents des forces de police de nationalité camerounaise travaillent dans le cadre de la MINUSTAH. Selon une information rapportée par la radio nationale, une camerounaise ferait partie des victimes. L’information est donnée par Emmanuel Kedja, qui est coordonnateur des affaires juridiques d’une des administrations onusienne à Haïti. Au moment où s’effondrait le bâtiment de la mission des nations unies pour la stabilité en Haïti, la MINUSTAH, mademoiselle Lisa Mbock, officier des droits de l’homme serait décédée. Une autre camerounaise Joséphine Nguefé serait elle aussi, portée disparue. La crainte c’est qu’elle ait été présente dans l’immeuble abritant le QG des Nations Unis détruit par le séisme. La bonne nouvelle vient du contingent des Forces de police camerounaises. Ils sont 11 au total et sont toujours selon Emmanuel Kedja hors de danger. La situation reste confuse et dans les prochains jours on sera fixé sur le nombre total des victimes.

Un séisme d’une violence rare
L’épicentre du séisme d’une rare violence (magnitude 7 sur l’échelle de Richter) a été localisé à 10 km sous terre et à quelques kilomètres de la capitale, Port-au-Prince. Deux des neuf millions d’habitants d’Haïti vivent dans cette région. L’ambassadeur américain évoque une « catastrophe majeure ». De nombreux pays, dont la France ont déjà proposé leur aide à Haïti. Les autorités locales n’ont pas encore pu évaluer le nombre de tués et de blessés, mais elles estiment que les dégâts provoqués par le séisme sont gigantesques, a indiqué le quotidien de Saint-Domingue. La Commission européenne a annoncé avoir débloqué trois millions d’euros pour une aide d’urgence à Haïti. Plusieurs bâtiments, des ministères, le parlement, des hôpitaux ou encore des églises ont été totalement détruits. Le quartier général de la Mission de stabilisation de l’ONU en Haïti (MINUSTAH) a été sérieusement touché. « Pour le moment, de nombreux employés restent portés disparus », a indiqué le chef des missions de maintien de la paix de l’ONU, Alain Leroy. On envisage déjà la possibilité de compter plusieurs centaine de millier de morts. Dans les familles camerounaises, on prie pour que le pire ne soit pas arrivé

Siège de la Minustah, en éclats
Onu)/n

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