Halieutique: Le Cameroun opte pour l’élevage du poisson en circuit fermé

La nouvelle technique consiste à booster la production et à limiter les importations estimées à environ 150.000 tonnes en 2010…

La nouvelle technique consiste à booster la production et à limiter les importations estimées à environ 150.000 tonnes en 2010

Le Cameroun produit actuellement 168.000 tonnes de poisson, toutes espèces confondues, par an. Pourtant, d’après les estimations de la Cdpm, les besoins annuels sont estimés à 240.000 tonnes environ. Soit un gap de 72.000 tonnes chaque année entre la production et la demande. Pour réussir à satisfaire les besoins des consommateurs, le ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) autorise depuis quelques années des importations. En 2010, par exemple, environ 150.000 tonnes de poisson ont été importées. La courbe est d’ailleurs ascendante. C’est un peu trop pour ce département ministériel dont le bras séculier en matière de pêche est la Cdpm. Il faut agir autrement. C’est pour cette raison que le sujet a été au c ur des débats du conseil d’administration de la Cdpm qui s’est tenu ce lundi 14 février 2011 à Douala, sous les auspices d’Aboubakar Sarki, le Minepia. A l’issue d’intenses débats, le conseil a adopté un programme d’action qui regroupe les actions phares à entreprendre au courant de l’exercice 2011. Les actions d’envergure prévues portent globalement sur la consolidation du processus de cogestion des ressources halieutiques au niveau des pêcheries continentales, en vue d’instaurer systématiquement une période de « repos biologique », l’achèvement des travaux de réhabilitation et la mise en fonctionnement optimal des stations aquacoles de Ku-Bome, Bamessing et Foumban pour une production massive d’alevins de qualité et la mise en service de l’unité pilote d’élevage de poisson en circuit fermé de Logbaba et la construction d’une deuxième unité à Ku-Bome.

Etats généraux de la pêche
Les autres projets non négligeables à entreprendre sont le renforcement du système de suivi, contrôle et surveillance des activités de pêche en zone côtière, l’équipement des services en matériel de travail et le financement de l’organisation des états généraux de la pêche au Cameroun. Pour faciliter la réalisation de toutes ces actions, le conseil d’administration de la Cdpm a adopté un budget de 999.450.000 FCfa, équilibré en recettes et dépenses. Ce budget est certes peu ambitieux, au regard du challenge à relever, mais le secrétaire exécutif de l’organe reste confiant. La Cdpm est un acteur parmi tant d’autres. Il y a le Minepia qui va intervenir aussi dans plusieurs des activités. Egalement il y a plusieurs financements extérieurs issus du fonds Ppte, explique Raymond Sanzhié Bokally. En dehors de la pêche classique, la priorité, apprend-on, sera accordée à l’aquaculture. On veut mettre un grand accent sur l’aquaculture. Car, quand vous allez à la pêche classique, vous n’êtes pas sûrs d’attraper du poisson. Il y a des jours où vous rentrez bredouilles. Or, si on élève le poisson, c’est plus sûr, déroule le vétérinaire halieute. En dehors de cela, il est surtout question de réduire considérablement les importations de poissons. Aboubakar Sarki a profité de l’occasion pour rappeler l’interpellation du président de la République dans son discours d’ouverture du comice d’Ebolowa pour une augmentation substantielle de la production et une réduction des importations massives. Ces importations massives aggravent malheureusement le déficit de notre balance commerciale, souligne le Minepia.

Le Cameroun produit 168.000 tonnes de poisson par an
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