Le journaliste de radio Equinoxe, toujours humble malgré ce prix décerné par la Fécabasket. Portrait.
Hervé K, plus qu’une signature, c’est tout un symbole dans le paysage audiovisuel du littoral, certainement au-delà. Tous les jours, nombreux sont les auditeurs de radio Equinoxe scotchés pour écouter ses reportages quelque que soit la discipline sportive. Ces dernières années, le journaliste imprime sa marque certes en football, mais de plus en plus en basket-ball.
La passion de la radio
Doté d’un baccalauréat A4 (littéraire), il passe un an à ce qui s’appelait à l’époque Ouest médias communication, à Bafoussam. L’année d’après, il poursuit son apprentissage via les stages à Crtv Ouest, puis dans le littoral. Si certains confrères peuvent se targuer d’être passés par les écoles de journalismes, ce n’est donc pas le cas du jeune Hervé Kegne, qui ne le cache d’ailleurs pas. Je n’ai pas fais l’école de journalisme, je suis un communicateur qui après le lycée a commencé par des manifestations sportives dans les quartiers, les entreprises, les soirées vip. J’ai commencé à faire des petits stages à la Crtv provincial à l’époque, début des années 91 – 92. J’ai eu la chance de côtoyer Joseph Clément Omgba, très sympathique, et Mme Michelle Makaké, paix en son âme, qui nous ont beaucoup encadré. Ces professionnels n’ont pas lésiné sur les moyens pour l’encadrer et d’autres jeunes aussi. Hervé K s’en souvient : nous avons travaillé avec de véritables professionnels, Mme Makaké nous a donné la possibilité de participer aux conférences de rédaction, d’intégrer ce milieu. En 1994, on participait déjà à des émissions structurées par nous-mêmes, à la FM 105 sous la coordination également de Jacques Logmo. Ça fait quand même une quinzaine d’années que j’essaie de me battre, sur tous les fronts .
L’aventure avec Equinoxe radio
Voix incontournable de radio Equinoxe, Hervé K pour les auditeurs, c’est devenu une signature, mais qui ne me fait pas bomber le torse, parce que je pense que j’ai encore beaucoup de travail à faire. Je pense aussi à tous ces jeunes qui aspirent à une carrière de journaliste ou de MC (Maître des cérémonies). On a l’obligation d’aller toujours fouiller très loin, pour présenter quelque chose de très intéressant pour cette nouvelle génération, confie-t-il en toute simplicité. Passionné de radio, il se présente entre 2001 – 2002, au casting lancé à Douala par la chaîne avant son démarrage effectif. Ce fut un recrutement assez rude, conduit par le doyen Richard Ekoka SAM Ewandé, indique Hervé qui se dit heureux d’avoir été retenu. Depuis, son quotidien a changé pour s’adapter aux exigences de la radio. Réveil à 4h30, parti de la maison à 5h10 au plus tard, arrivée au bureau à 5h30. Première chose à faire, allumer les ordinateurs et début de la recherche de la dernière actualité sur la toile. Etre prêt pour le journal des sports de 6h30 – 6h50. Suit immédiatement la préparation du journal de 8h30 – 8h55, qui marque la fin de la production matinale en direct et descente sur le terrain. Retour à la radio vers 14h pour l’émission, « la tribune des supporters » jusqu’à 16h20. Je reste à la radio jusqu’à 19h environ, c’est une journée pleine, fort heureusement, je n’ai pas encore d’enfant à la maison sauf ma moitié pour le moment, lance-t-il avec un sourire.
Toujours humble
Impossible d’être déconnecté du monde du sport, même hors des stades et des studios. Ses loisirs tournent toujours autour, j’aime aller danser, je n’aime pas de films, je regarde tout ce qui est sport à la télé, lecture des magasines sur le sport, je dépense une grosse fortune mensuelle pour cela, affirme-t-il. Doté d’un franc parler, il dit ne pas se laisser manipuler par les acteurs de sports, car nombreux sont les confrères qui sont taxés d’être pro – Fécafoot ou pro – ministère des sports. Selon Hervé, La presse a encore du chemin à faire chez nous, il y’a eu des dérapages ces dernières années, on a intérêt à rapidement se mettre à la page. De même, son humilité ne laisse personne indifférente. La preuve, il garde la tête sur les épaules, malgré la distinction de meilleur reporter de basket-ball qu’il vient de recevoir. Pour lui, ce prix récompense ses sacrifices consentis depuis le début de sa carrière. Je me suis lancée ce défi il y a pratiquement 4 ans, c’est-à-dire, rehausser le niveau du basket-ball dans la ville de Douala dans les médias, essayer de partager cette passion avec tous les confrères. Je suis très heureux de recevoir ce prix. Qu’on se rassure, il ne compte pas s’arrêter là et ce ne sont pas les projets qui manquent. Je viens de commencer une fondation familiale, je vais d’abord commencer par asseoir cette fondation. Pourquoi pas, décrocher un contrat dans une chaîne internationale ensuite. Enfin, créer ma propre structure.
Oui, on l’aura compris. H K n’est plus un c ur à prendre.