La firme a été condamné à 321 millions d’euros d’amende.
Le géant minier Glencore Energy vient d’être condamnée à payer 321 millions d’euros d’amendes et de confiscations.
La décision a été rendue par la Southwark Crown Court de Londres à la suite d’une enquête des autorités britanniques. Lancée en 2019, cette enquête a révélé que Glencore a versé, par l’intermédiaire d’employés et d’agents, des pots-de-vins à hauteur de plus de 28 millions de dollars. L’objectif était d’obtenir un accès préférentiel au pétrole du Nigeria, du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, de Guinée équatoriale et du Soudan du Sud.
Retro
Le groupe Glencore avait plaidé coupable il y a quelques mois de faits de corruption et de manipulation de marchés en Afrique et en Amérique latine.
« Entre 2007 et 2018 environ, Glencore et ses filiales ont payé environ 79,6 millions de dollars de paiements à des sociétés intermédiaires afin d’obtenir des avantages indus : pour obtenir et conserver des contrats avec des entités publiques et contrôlées par l’État dans les pays d’Afrique de l’Ouest : Nigeria, Cameroun, Côte d’Ivoire et Guinée équatoriale ».
« Glencore a dissimulé les paiements de pots-de-vin en concluant de faux accords de conseil ; en payant des factures gonflées et en utilisant des sociétés intermédiaires pour effectuer des paiements corrompus à des fonctionnaires étrangers », avait révélé la Justice américaine.
En ce qui concerne le Cameroun, apprend-on, un avocat de la multinationale avait déjà déclaré la veille de la plaidoirie que la société plaiderait coupable d’accusations de corruption, y compris le paiement de pots-de-vin d’environ 7 milliards de FCFA pour inciter des responsables de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (Sonara) afin de favoriser les opérations de Glencore au Cameroun.