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Impact du Covid-19: le Cameroun espère obtenir 110 milliards de F auprès du FMI au titre de l’IFR

L'instrument de financement rapide (IFR) est destiné aux pays frappés par des chocs provisoires ou ceux ayant des besoins urgents…

L’instrument de financement rapide (IFR) est destiné aux pays frappés par des chocs provisoires ou ceux ayant des besoins urgents de financement sans possibilité de présenter un programme économique à part entière

 

Pour soutenir son budget en contexte de pandémie du Covid-19, l’Etat du Cameroun, comme d’autres pays de la Cemac, espère obtenir un soutien financier du Fonds monétaire international (FMI) au titre de l’Instrument de financement rapide (IFR). 

Quatre pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, RCA, Tchad, Gabon) y ont eu recours, pour un montant total d’environ 271 milliards de F CFA, a confié le secrétaire permanent du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), Michel-Cyr Djiena Wembou, dans une interview accordée à la presse publique camerounaise le 21 avril.

Les décaissements ont été approuvés pour le Gabon (88 milliards de F CFA) et le Tchad (55 milliards de F CFA), a-t-il indiqué, soulignant que « cela devrait également être le cas pour le Cameroun et la RCA, respectivement à hauteur de 110 milliards de F et 18 milliards de F ».

Pour soutenir ses finances publiques par rapport à l’impact du nouveau coronavirus sur l’économie, le Cameroun négocie aussi actuellement d’autres aides au niveau de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, en plus de la possibilité de bénéficier de 230 milliards de F CFA du moratoire décidée par le G20 le 15 avril.

D’après les indications officielles du FMI, l’IFR soutient les pays dans deux cas de figure: “le premier cas peut être celui d’un pays confronté à un choc provisoire et limité et, le deuxième, celui d’un pays dont la capacité de conception ou d’exécution d’une politique économique est restreinte, notamment en raison de l’urgence des besoins de financement de la balance des paiements ou d’une situation de fragilité”.

Avec des conditions toutefois: “le montant auquel chaque pays peut avoir accès dépend de ses besoins de financement de la balance des paiements, de sa capacité à rembourser, de l’encours de ses crédits envers le FMI et de la manière dont il a utilisé les ressources du FMI par le passé”.