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Incident électoral à Bandjoun: Polémique autour d’un décès

Le gouvernement et le SDF ont une version différente sur l'appartenance politique de la femme morte dans cette localité le…

Le gouvernement et le SDF ont une version différente sur l’appartenance politique de la femme morte dans cette localité le jour du vote

Une polémique est née autour de l’appartenance politique d’une femme morte le 09 octobre dernier, jour de vote au Cameroun. Dans un communiqué rendu public lundi, le Social Democratic Front (SDF) de John Fru Ndi, annonçait cette mort dénonçant la perte d’une militante tuée en raison de ses convictions politiques. La première réaction du gouvernement avait été de ne pas posséder tous les éléments de l’affaire. Le ministre Issa Tchiroma de la communication a publié un communiqué mardi 11 octobre dans le quotidien d’Etat cameroon-tribune, où il apporte une version légèrement modifiée de celle du SDF. La victime serait non pas une militante du SDF mais du RDPC (rassemblement démocratique du peuple camerounais) et cela depuis 2004. La deuxième information, la victime n’est pas morte dans l’exercice d’un devoir électoral. « Elle n’appartenait pas à une commission de vote », peut-on lire dans le communiqué. Troisième information, la victime aurait été tuée parce qu’elle exprimait ouvertement sa joie après l’annonce d’une victoire écrasante du RDPC dans sa circonscription. Son meurtrier ne serait, selon le communiqué du ministre, pas un militant, mais un repris de justice.

On en sait aujourd’hui cependant, un peu plus sur l’identité de la victime et les ciconstances qui ont entrainé son décès. Au final l’histoire relève d’un drame malencontreux. Selon des informations rapportées par la plupart des journaux qui parlent de cette affaire, Virginie Djemo ( La victime) après avoir voté, serait restée pour attendre les opérations de dépouillement. Aux termes de ces dépouillements, elle aurait exprimé sa joie face à la victoire du RDPC. Il s’en serait suivi une altercation violente avec son meurtrier, qui l’a frappé avant de s’enfuir lorsqu’elle s’est effondrée. Pour ce qui est de l’appartenance politique, la victime était effectivement une militante du SDF, mais aurait en 2004 changé de parti pour rejoindre le RDPC. Une version que le quotidien d’Etat fait confirmer par son mari. La situation reste encore confuse, mais on est désormais loin de l’hypothèse d’un assassinat politique planifié, mais plutôt d’une altercation qui aurait malheureusement viré au drame. Les conclusions de l’enquête ouverte par la gendarmerie locale, sont encore attendues

Un mort à Bandjoun à l’issue du vote dimanche dernier
Journalducameroun.com)/n