Indépendance: L’Etat togolais célèbre ses 52 ans

Pour une fois, depuis longtemps, la célébration se fait dans un climat calme, même si chaque famille politique célèbrera l'indépendance…

Pour une fois, depuis longtemps, la célébration se fait dans un climat calme, même si chaque famille politique célèbrera l’indépendance à sa manière

Vendredi 27 avril 2012, la République du Togo célèbrera son 52ème anniversaire d’indépendance. La semaine de célébration qui a débuté une semaine plutôt, devrait s’achever par un défilé militaire et civil et un concert gérant au Palais des congrès de Lomé. Par ailleurs, la finale du tournoi de football de l’indépendance se jouera ce jour-là. Ce jeudi 26 avril, il sera organisé à Lomé la capitale, un culte protestant et un culte catholique. Vendredi dernier, une prière musulmane à la grande mosquée de cette même ville avait été organisée dans le cadre des festivités. Mardi, une opération  » Togo propre » s’est déroulée sur toute l’étendue du territoire national. Même si les divisions ne sont plus visibles, chaque groupe politique célèbrera l’indépendance à sa manière. Ainsi à l’Alliance nationale pour le changement (ANC) le programme débute dans la journée du jeudi à 8h par une conférence -débats sur l’historique de la lutte pour l’indépendance. Dans l’après-midi, une veillée de prière devrait mobiliser les militants et sympathisants de ce parti devant la maison de Pa De Souza. Le collectif Sauvons le Togo lui envisage de célébrer l’indépendance dans la douleur. Selon ses membres, 52 ans après l’indépendance, le Togo ne s’est aussi jamais mal porté. La mère patrie est en danger et a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils, écrit Zeus Ajavon, le Coordinateur, qui appelle les Togolais -qui qu’ils soient et où qu’ils soient à se mobiliser le vendredi, 27 avril 2012 à partir de 11 heures pour donner un autre sens et un autre départ à la lutte citoyenne et libératrice de la mère patrie.

L’histoire politique du Togo indépendant, c’est celle d’une stabilité qui n’aura pas duré longtemps. Le pays acquiert son indépendance, le 27 avril 1960, par un accord avec l’administration française, sous le contrôle de l’ONU. Sylvanus Olympio devient président. Trois ans plus tard ce sera le début des instabilités. 626 vétérans togolais de l’armée française, dont une grande partie avait combattu en Algérie et en Indochine, demandent à être intégrés dans les forces de sécurité togolaises qui comptent 300 membres. Sylvanus Olympio refuse. Il est destitué dans un coup d’État, le 13 janvier 1963, dans lequel il trouvera la mort. C’est un autre président civil, Nicolas Grunitzky qui est porté au pouvoir, mais quatre ans plus tard, à la suite d’un autre coup d’État, il fuit le pays. Il décèdera le 27 septembre 1969 à Paris dans un mystérieux accident de voiture. Un des organisateurs du coup d’État de 1963, Gnassingbé Eyadema est promu président en 1967. Il supprime les partis politiques et crée le Rassemblement du peuple togolais (RPT). Une nouvelle constitution, en 1979, instaure la troisième république et donne le pouvoir au président par une élection au suffrage universel. Il est ensuite réélu en 1986. En 1990, suite à de violentes manifestations, suivies d’une conférence nationale, un premier ministre issu de l’opposition Maître Joseph Kokou Koffigoh est nommé. L’adoption d’une nouvelle constitution en 1992 n’apaise cependant pas les tensions. En 1993, Eyadema remporte de nouveau l’élection présidentielle boycottée par l’opposition. Le pays est désormais divisé avec d’un côté les partisans d’Eyadema à qui le fils a succédé, et de l’autre ceux de Gilchrist, le fils du premier président.

Le président du Togo
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