Au moins 50 morts dans un massacre en RDC

Dans la nuit de dimanche à lundi, deux villages du nord-est du pays ont été attaqués dans des circonstances encore…

Dans la nuit de dimanche à lundi, deux villages du nord-est du pays ont été attaqués dans des circonstances encore troubles. Les chiffres arrivent au compte-gouttes et grossissent heure après heure. Selon le dernier bilan provisoire communiqué par le Baromètre sécuritaire du Kivu, un groupe d’experts locaux, au moins 50 personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans l’attaque de deux villages dans le nord-est de la République démocratique du Congo. «C’est le nombre de morts le plus élevé jamais enregistré» depuis la création du KST en 2017, indiquent-ils sur les réseaux sociaux, faisant état de 28 morts à Boga et 22 à Tchabi, situés dans le territoire d’Irumu, en Ituri.
L’armée a confirmé ces attaques, parlant quant à elle de 53 morts. Un chiffre que le député de l’Ituri interrogé par l’AFP, Gratien Iracan, imagine beaucoup plus élevé : «Il y a des corps qui continuent à être découverts, donc le bilan risque de s’alourdir. Il y a encore beaucoup de blessés en brousse, où tout le monde a fui.» L’élu évoque «une attaque ciblée» menée par des «assaillants arrivés en très grand nombre».
Difficile pour autant de savoir qui se cache derrière ce massacre. Pour un responsable de la société civile locale, ces tueries sont l’œuvre des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), réputés très actifs dans cette zone entre le Nord-Kivu et l’Ituri, frontalière avec l’Ouganda. L’organisation a d’ailleurs été placée parmi les «groupes terroristes» affiliés aux jihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) par les Etats-Unis.