Le calendrier des premières réouvertures, annoncé le 3 mars, n’a pas suffi à rassurer les entreprises. A une semaine de deux scrutins régionaux importants, la pression monte contre le camp conservateur. A Berlin, Les Valseuses se sont endormies il y a bientôt quatre mois et demi, et nul ne sait quand elles se réveilleront. Ce restaurant français, situé près du grand carrefour d’Eberswalder Strasse, dans le quartier de Prenzlauer Berg, a fermé ses portes début novembre 2020, comme tous les bars et restaurants en Allemagne. Son patron, Julien Ponthieu, 40 ans, d’habitude si jovial, peine à cacher sa lassitude lorsqu’il décrit les problèmes auxquels il doit faire face.
« On ne sait pas du tout où on va. Ni combien de temps on va pouvoir tenir. Cette semaine, j’ai enfin touché la dernière part des aides promises pour le mois de novembre. J’attends toujours décembre, janvier et février. Mais j’ai dû avancer les frais du chômage partiel, payer les loyers en intégralité, les assurances, plus les fournisseurs qui nous ont déjà livrés… Je me suis endetté de 30 000 euros, juste pour rester à flot, raconte-t-il, la gorge serrée. Et même avec la perspective de rouvrir en extérieur, je ne m’en sors pas vraiment. Ma terrasse est trop petite pour rentabiliser la cuisine. »
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