Des Tunisiens réclament la vérité sur les meurtres de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi

À quelques encablures du ministère de l’Intérieur, ils sont quelques dizaines de jeunes gens à s’être rassemblés, bien décidés à…

À quelques encablures du ministère de l’Intérieur, ils sont quelques dizaines de jeunes gens à s’être rassemblés, bien décidés à faire entendre leur voix.
Oussama, un des organisateurs, nous résume les raisons de leur présence ici : « Depuis le 25 juillet, Kaïs Saïed se focalise sur les dossiers de corruption financière, les monopoles, et le blanchiment d’argent. C’est effectivement très important, mais on trouve qu’en contrepartie, il ne s’intéresse pas suffisamment aux crimes de sang comme les assassinats politiques. »
Une allusion directe aux meurtres de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Deux opposants abattus par balles devant leur domicile en 2013 à quelques mois d’intervalles.
Alors que l’opération « mains propres » bat son plein en Tunisie, ces manifestants, des jeunes essentiellement, souhaitent rouvrir ces dossiers. « Il faut que l’enquête reparte de zéro parce que la personne qui était en charge de ce dossier n’est pas propre, elle est d’ailleurs en résidence surveillée aujourd’hui. C’est un corrompu. On n’a plus confiance, on veut une nouvelle enquête », demande l’un. « On a besoin de connaître la vérité pour que les esprits se calment enfin. C’est comme quand quelqu’un de notre famille meurt, on veut savoir ce qu’il lui est arrivé », réclame un autre.