En Suède, le Parlement renverse le premier ministre Stefan Löfven

Lorsque Andreas Norlén, le président du Parlement suédois, a martelé son pupitre pour avaliser l’adoption de la motion de défiance…

Lorsque Andreas Norlén, le président du Parlement suédois, a martelé son pupitre pour avaliser l’adoption de la motion de défiance contre le premier ministre, Stefan Löfven, quelques applaudissements hésitants se sont fait entendre. Fallait-il se réjouir de voir ce vote aboutir ou s’inquiéter de cette première dans la vie politique suédoise ?
Tous les observateurs s’attendaient à cette crise. Suite à des élections très serrées en 2018, Stefan Löfven avait mis quatre mois pour former un gouvernement minoritaire avec les sociaux-démocrates, deux petits partis du centre droit, et le soutien tacite du Parti de gauche, ex-communiste. Mais personne n’aurait parié sur une offensive menée par cette gauche radicale, qui a refusé de soutenir le gouvernement sur une réforme de l’encadrement des loyers pour les logements neufs, un des piliers du modèle suédois.