Poursuivi de toute part Juan Carlos tente de sauver les meubles en coopérant avec la justice. Il vient de faire un chèque de près de 680 000 euros au fisc espagnol pour régulariser sa situation, a annoncé cette semaine son avocat. La somme exacte est de 678 393,72 euros, « intérêts et pénalités compris », précise le communiqué, ajoutant que le roi « demeure, comme il l’a toujours été, à la disposition du ministère public pour toute procédure ou action que celui-ci considérer comme appropriée… ».
Pour le quotidien El Pais, cette initiative permet à l’ex-souverain d’échapper à l’ouverture d’une procédure judiciaire pour fraude aux droits de donations ou fraude à l’impôt sur le revenu, passible de prison. La justice s’intéressait notamment de près à l’utilisation de plusieurs cartes bancaires par Juan Carlos, liées à des fonds opaques de l’homme d’affaires mexicain Allen Sanginés-Krause, un businessman et philanthrope discret, ami de longue date de l’ancien roi d’Espagne. Ce dernier aurait ainsi utilisé comme bon lui semble des fonds soustraits au fisc entre 2016 et 2018, notamment pour payer des frais de voyage, des notes d’hôtels et de restaurants. « La loi espagnole prévoit que la personne impliquée peut éviter l’infraction fiscale si elle paie sa dette devant le Trésor », précise El Pais. Ce qui n’empêchera pas le fisc d’étudier de près la documentation fournie par l’ex-souverain et faire une évaluation de ses comptes et patrimoine, ce qui risque de provoquer encore quelques vagues…
Juan Carlos n’en a pas pour autant fini avec la justice espagnole. Il est visé par une deuxième enquête concernant le fameux virement de 100 millions de dollars qu’il a touché en 2008 sur un compte suisse en provenance de l’Arabie saoudite, peut-être en lien avec l’attribution d’un contrat pour la construction d’un train à grande vitesse. Enfin, une troisième enquête s’intéresse de près à des blanchiments de capitaux… El Pais rapporte que les avocats de l’ex-monarque restent plutôt confiants sur les suites judiciaires liées à ces deux dossiers : « Ils sont convaincus que les deux enquêtes n’aboutiront à rien, écrit le quotidien. La première, sur la prétendue commission pour les travaux de l’AVE à La Mecque concerne des événements survenus avant 2014, alors qu’il était encore roi et, par conséquent, jouissant de l’inviolabilité. La deuxième traite d’un prétendu réseau d’entreprises dans les paradis fiscaux, toujours démentis par son entourage… »
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Juan Carlos évite le pire en réglant plus de 670 000 euros au fisc
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