Avec la mort du Mouammar Kadhafi sous les assauts des combattants rebelles à Syrte, une longue période d’instabilité s’est ouverte pour la Libye. Cette décennie de violences quasi ininterrompues a interdit toute perspective de développement. Même si depuis mars dernier, la Libye s’est doté d’un gouvernement unique chargé d’organiser des élections en décembre prochain, l’économie reste l’otage des divisions politiques et de la mainmise des groupes armés.
La division du pays entre deux autorités de l’est et de l’ouest depuis 2014 a mis l’économie libyenne à genoux. Deux banques centrales, deux compagnies nationales du pétrole concurrentes… tout cela a contribué au dédoublement du système monétaire et à l’essor d’un marché noir engloutissant les devises. En conséquence, la valeur du dinar libyen s’est effondrée. L’un des acteurs majeurs de ce marché noir, ce sont les milices libyennes.
Loin d’être désarmées, elles ont renforcé leur mainmise sur les institutions. Une infiltration qui leur permet d’obtenir des devises au taux officiel, revendus au prix fort au marché noir. Cette économie de prédation n’épargne pas non plus les être humains. Des groupes armés se sont fait une spécialité lucrative : celle de la traite des migrants et des réfugiés transitant en Libye.
EN CE MOMENT
4 octobre 2023
4 octobre 2023
Libye : 10 ans après la mort de Mouammar Kadhafi, l’économie otage des milices
Avec la mort du Mouammar Kadhafi sous les assauts des combattants rebelles à Syrte, une longue période d'instabilité s'est ouverte…