Mort de George Floyd : le témoignage accablant d’un vétéran de la police

Le policier le plus expérimenté de la police de Minneapolis a livré, vendredi 2 avril, un témoignage accablant au procès…

Le policier le plus expérimenté de la police de Minneapolis a livré, vendredi 2 avril, un témoignage accablant au procès de l’agent Derek Chauvin, ne jugeant « absolument pas nécessaire » la force « mortelle » utilisée pour maîtriser l’Afro-Américain George Floyd. Richard Zimmerman, policier depuis près de 30 ans, dont 25 dans la grande ville du nord des États-Unis, était appelé à témoigner au cinquième jour de ce procès hors norme, qui captive l’Amérique et le monde.
« Je suis le numéro un en ancienneté, je déteste le dire, mais c’est comme ça », avait déclaré en guise d’introduction ce gradé aux cheveux blancs, qui dirige l’unité des homicides à Minneapolis et avait, à ce titre, supervisé les débuts de l’enquête interne ouverte après la mort de George Floyd, le 25 mai.
Ce jour-là, quatre policiers avaient tenté d’arrêter le quadragénaire noir soupçonné d’avoir écoulé un faux billet dans une épicerie. Après l’avoir menotté, ils l’avaient plaqué au sol. Derek Chauvin, un agent blanc de 45 ans, s’était alors agenouillé sur son cou et avait maintenu sa pression même une fois l’Afro-Américain évanoui, pour un total de plus de neuf minutes, indifférent aux supplications de passants affolés. Inculpé de meurtre, il plaide non coupable, et assure avoir respecté une pratique autorisée dans le cadre de sa formation pour maîtriser un suspect récalcitrant et potentiellement dangereux.