Malgré les mises en garde des autorités, plusieurs rassemblements se sont formés dans plusieurs villes du Nigeria, à l’occasion de la « journée de la démocratie ». À Lagos, Abuja, ou Benin City, les manifestants étaient venus protester contre l’insécurité grandissante, la mauvaise gouvernance et la suspension de Twitter depuis plus d’une semaine dans le pays. Un mécontentement populaire que le président Muhammadu Buhari n’a pas évoqué dans son traditionnel discours marquant cette journée.
La police qui intervient pour disperser les manifestations à coup de gaz lacrymogène, c’est l’image qui restera de cette « journée de la démocratie » au Nigeria. Amnesty International a dénoncé « des attaques contre les manifestants pacifiques à Abuja, Lagos et Ibadan » ce samedi.
Malgré le blocage de Twitter depuis plus d’une semaine, les Nigérians sont parvenus à hisser les mots clés « 12 Juin » et « Buhari must go » – « Buhari doit partir » – tout en haut des thèmes les plus discutés sur le réseau social à travers le monde.
Le fondateur de Twitter Jack Dorsey, a lui-même posté sur son compte le drapeau nigérian, en signe de soutien à la population. Pourtant, le chef de l’État Muhammadu Buhari s’est bien gardé d’évoquer le sujet dans son traditionnel discours marquant la Journée de la démocratie.
Le président nigérian a tout juste admis que l’insécurité « s’est déplacée en dehors du Nord-Est » du pays et s’est étendue, depuis son élection en 2015 – avant de dérouler un long discours technique sur les efforts de son administration, pour résorber le chômage et la pauvreté, endémique dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
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