Sahel : les accusations de viols commis par des soldats tchadiens fragilisent la Force conjointe du G5

Les allégations d’agressions sexuelles perpétrées dans l’ouest du Niger ont été confirmées par le Tchad et la force antiterroriste sahélienne.…

Les allégations d’agressions sexuelles perpétrées dans l’ouest du Niger ont été confirmées par le Tchad et la force antiterroriste sahélienne. Le témoignage est glaçant. « Ils se sont introduits dans notre case, ont tenu en respect mon mari avec une arme et, ensuite, ils se sont livrés à leur sale besogne, à tour de rôle. » Le visage à peine dissimulé par un voile de couleur vive, une jeune femme ose raconter son viol, au micro de la chaîne de télévision Canal 3 Niger. Un reportage diffusé début avril qui a choqué l’opinion publique de ce pays d’Afrique de l’Ouest, où les agressions sexuelles restent taboues.
Les nuits des 27 et 28 mars, les habitants de Tera, une localité de l’Ouest nigérien, ont cru au cauchemar. Comme la mère de famille qui a témoigné, au moins deux autres habitantes, dont une fillette de 11 ans et une femme enceinte, auraient été violées par( des soldats tchadiens de la force conjointe du G5 SahelCelle-ci compte 5 000 militaires originaires de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, déployés depuis 2017 pour lutter contre le terrorisme au Sahel.
Quelques éléments tchadiens », selon le maire de Tera, seraient responsables des agressions sexuelles lors de ces deux nuits d’horreur. Ivres et armées, ces « brebis galeuses » seraient devenues « totalement incontrôlables », semant la terreur dans les foyers et menaçant avec leurs armes à feu les maris pendant qu’ils violaient leurs femmes.