La deuxième foire du savoir-faire organisée par les Camerounais, anciens résidents en Allemagne, s’est achevée le samedi 15 décembre dernier à Yaoundé
La coopération allemande a organisé le weekend dernier la deuxième édition de la foire des entrepreneurs camerounais formés en Allemagne. Un évènement piloté par le Centre pour la migration et le développement international (CIM) qui est un projet commun de la Coopération et du Bureau Fédéral pour l’emploi en Allemagne. «En capitalisant les acquis de la première édition, la foire de cette année a accordé plus d’intérêt à la complexité de la créativité des experts camerounais formés en Allemagne. On y a retrouvé par exemple, des promoteurs déjà retournés au Cameroun avec l’appui parfois du CIM; certains promoteurs sont encore basés en Allemagne, d’autres sont de véritables transnationaux et opèrent aussi bien en Allemagne qu’au Cameroun ainsi que dans d’autres pays tels que les Etats-Unis d’Amérique», a expliqué le Dr Didier Djoumessi, le principal responsable du programme. Deux jours durant, les visiteurs ont pu voir des secteurs d’activités aussi variés que les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les énergies renouvelables, la médecine moderne, le transit et autres compétences. La rencontre s’est déroulée dans une ambiance de retrouvailles, de dialogue culturel et d’échanges d’idées sur la formation des experts en Allemagne, leur retour au Cameroun, la culture d’entreprise et le transfert de technologie. «Nous sommes assez satisfait du déroulement des choses. L’an dernier il y avait une trentaine de personnes, aujourd’hui nous avons près de 50 entrepreneurs présents, c’est dire que notre message passe. Mais le but ultime de l’évènement, c’est de pouvoir donner l’occasion au gouvernement et au public camerounais de découvrir et de mesurer le potentiel de leurs citoyens formés en Allemagne dans le domaine de la création des entreprises, génératrices de richesses et d’emplois. D’autre part, elle permet à ces derniers de retrouver des points d’attache ainsi que des voies d’accès aux institutionnels et marchés locaux. La grande réussite sera donc de ce côté-là», a ajouté monsieur Djoumessi.
Pour les participants, la satisfaction était aussi au rendez-vous. «Je suis absolument ravi de venir à cette deuxième édition. Je dois rappeler que mon premier passage ici a été fructueux. Notre activité a connu une belle expansion. J’ai aujourd’hui des partenaires pertinents et en partie c’est parce que nous avions échangé en 2011. L’initiative mérite d’être poursuivie, en tout cas, cela a été bénéfique pour nous», a expliqué le Dr Tchitnga Robert, l’administrateur de la Centrale Africaine de Transit, de Représentation et de Communication (CATRC). D’autres participants découvraient l’évènement et ont observé. «Ce n’est pas la première fois que je viens au Cameroun, j’y suis trois fois par an, mais c’est la première fois que j’assiste à l’évènement et je le trouve plutôt pertinent. Cependant il faudra bien plus pour encourager des investissements. Il faut un cadre des affaires pertinents, des infrastructures, etc.. Je fais dans un domaine complexe où la précision et la sécurité sont érigées en règles. Evidemment ce serait bien que des technologies soient développées à partir du Cameroun, j’espère trouver des gens qui voudront se mettre au travail», a déclaré pour sa part Francis A. Nzukeyo président de Lion Engineering, un bureau d’étude basé en Allemagne. Certains ont eu eux, fait une expérience plus mitigée. «C’est bien de gagner en expérience, et même en terme de relationnel. Mais après nous espérons surtout que le gouvernement comprendra le message du CIM. En 2012, j’ai pu accédé à d’importantes commandes mais c’était difficile de les satisfaire parce que l’accès au crédit reste très délicat», a expliqué pour sa part Leopold Gustave Lehman, manager de PARTEC, une entreprise qui fait dans le matériel médical. Plusieurs autres participants, ont exprimé leur satisfaction et souhaitent que l’évènement soit renforcé par plus de rencontres avec les responsables de l’administration publique et plus de temps d’échanges.
