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Insécurité et économie à la Une de la presse camerounaise

L'insécurité dans la partie septentrionale du pays et l'économie règnent en maître dans les colonnes des journaux camerounais parus mardi…

L’insécurité dans la partie septentrionale du pays et l’économie règnent en maître dans les colonnes des journaux camerounais parus mardi

«Extrême-Nord : encore 5 morts dans un attentat» ; «Cinq morts dans un autre attentat visant une mosquée» ; «Nguétchéwé : 5 morts dans un attentat-suicide» ; «Mayo-Tsanaga : cinq morts dans un attentat-suicide», titrent respectivement Le Jour, The Guardian Post, Emergence et Cameroon Tribune.

Alors que la première publication citée indique que le kamikaze a forcé l’entrée d’un lieu de prière lundi aux environs de 6 heures, et qu’une mine a également été découverte dans une école voisine, la dernière sur la liste précise que la localité est située à la frontière avec le Nigeria et subit, régulièrement, les incursions des membres de la secte Boko Haram qui viennent y faire exploser leurs charges, causant des morts et des blessés.

«Cet attentat survient cinq jours après une attaque similaire dans la mosquée de Kouyapé, dans l’arrondissement de Kolofata qui avait fait 13 morts et un blessé grave. C’est le même mode opératoire qui avait été appliqué», appuie Mutations.

Dans Cameroon Tribune, le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari, a affirmé que «la situation est sous contrôle et que des consignes fermes ont été données aux autorités administratives et traditionnelles compétentes pour réconforter les populations et les rassurer sur le fait que des dispositions particulières sont en train d’être prises pour protéger les lieux de prière devenus la cible privilégiée des Boko Haram ces derniers temps».

Cameroon Tribune indique par ailleurs que 6 transporteurs camerounais, enlevés le 11 juin 2015 à 15 kilomètres de Dabanga, sur la nationale N°1 par les membres de la secte Boko Haram, ont réussi à s’échapper des mains de leurs bourreaux depuis le 5 janvier dernier dans la foulée des actions conjointes entre les armées camerounaises et nigérianes qui ratissent la frontière depuis quelques mois.

A fond dans son domaine de prédilection, Le Quotidien de l’Economie, relayant le ministre en charge du secteur, Louis Paul Motaze, qui tenait une conférence de presse la veille, fait le tour des grands chantiers de développement qui, selon le membre du gouvernement, devraient installer le pays dans la logique de l’émergence à l’horizon 2035.

«Motaze explicite le discours de Paul Biya», renchérit Mutations pour qui le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire s’est attaché à s’approprier le discours de fin d’année du chef de l’Etat qui s’est félicité de la «résilience» du Cameroun ayant permis de résister aux contraintes sécuritaires et économiques ayant interpellé le Cameroun en 2015.

Mais il y a un problème, tempère le quotidien à capitaux privés : «l’industrialisation envisagée se heurte encore à de nombreuses contingences, notamment énergétiques».

Au plan des écueils économiques, poursuit Cameroon Tribune, figure également le secteur de l’entretien routier où le ministère des Travaux publics a, au 31 décembre 2015, dénombré 406 contrats actifs sur l’ensemble du territoire, un peu plus de 300 ayant une exécution acceptable et près de 100 contrats qui n’ont véritablement plus de raison d’être.

«Ces contrats, explique le quotidien gouvernemental, passés depuis parfois 7 ans, seraient toujours en cours d’exécution alors que rien ne se fait sur les tronçons concernés», surtout que la centaine de contrats ainsi défaillante constitue 5800 kilomètres de route, soit la moitié du réseau destiné à l’entretien et que les conséquences de ces lenteurs extraordinaires


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