La présentation officielle du 4e album de l’artiste camerounaise, désormais alias « El Présidenté » a eu lieu ce samedi 14 janvier à Yaoundé
Clarisse Wopso, vous êtes au Cameroun depuis le mois de novembre dernier, et la sortie de votre album était prévue pour le mois de décembre. Ce n’est qu’en janvier que vous le présentez officiellement à la presse. Qu’est-ce qui peut expliquer ce retard?
La sortie de mon album a eu avec ce petit retard tout simplement parce que j’ai rajouté deux titres. J’ai ajouté les titres « El Présidenté » et « Règlement de compte ». Le produit a été bien travaillé et il est sur le marché en CD et DVD. La promotion est lancée depuis très longtemps et je pense que le public apprécie beaucoup le titre « Voleur de plaisir ». Je remercie beaucoup Adolphe Kumba Boy qui m’a proposé de bosser avec lui et le résultat est nickel. Je vais aussi citer Junior Angoula de Londres, Franck Mengo, Thierry Ndinda de Strasbourg et Tina.
Qu’est-ce qui change avec la nouvelle composition de cet album « Voleur de Plaisir »?
C’est un album de 12 titres, riche en mélodies. On trouve le titre « Voleur de plaisir » qui est un rythme « mystico extra positif » venant du ciel. On retrouve le Nord, le Sud, le Centre, l’est, l’Ouest. bref, c’est un mélange de mélodies et je précise qu’il n’y a pas de guitare, ni de guitare Bass, ni de guitare solo, ni de guitare rythmique. Rien que des instruments. Dans l’album on retrouve des musiques travaillées par Dally Kimoko, Christian de Magic System, le Bikutsi travaillé par Jules Essoa et Adolphe Kumba Boy. Il y a aussi un slow que j’ai dédié à Dieu, travaillé par Dally Kimoko et Christian Mayile de Magic System. On retrouve « La poupée de Jésus » travaillée par Jules Essoa un Camerounais basé à Paris, Eloi Duval qui est spécialisé dans les guitares. L’album comprend aussi le titre « La chicotte de Dieu », une chanson que j’ai dédié à cette fille qui avait voulu me faire du mal et qui a raté son coup. Dieu l’a chicoté, dans le sens de transformer les esprits et les idées négatives.
Et vous en êtes satisfaite?
Je crois que j’ai le résultat. L’album est tellement riche, on retrouve « Zambe ane Ngul », un titre que tous les camerounais ont apprécié et que je n’avais pas vraiment divulgué sur le continent africain parce que j’étais troublé par des problèmes. Mon ex mari m’avait déstabilisé. On y retrouve aussi « Dieu est témoin » que j’ai encore modifié et le titre que j’ai dédié à Folly Dirane où je chante « le papa des enfants éééh s’appelle Folly Dirane. ». Donc je dédie cette chanson à mon père parce qu’il m’a formé étant enfant, il m’a donné des bases, il a su me recadrer parce que déjà je suis née avec mon don, le feeling, la danse, les coups de reins et tout. Mais Folly a bien su recadrer ce débordement d’énergie.
Donc vous êtes un produit de « Delire »?
C’est vrai que je suis passée par Delire. Beaucoup plus formé mais pas vu. Et là, mon père a bien rattrapé le temps perdu pour me montrer à la télévision que j’étais sa fille.
Clarisse wopso, au terme de cette présentation, on se rend compte qu’il y a quand même une prédominance des musiques Gospel. Sur les 12 titres, 5 parlent de Dieu. Qu’est-ce qui explique ce revirement, est-ce que c’est à cause de multiples problèmes que vous avez rencontrés?
Je suis né dans une famille chrétienne. Je prie beaucoup, mon grand père Akame Mvomo Simon Pierre était pasteur et il a donné son terrain au village de mon papa pour qu’on construise l’Eglise. Ma maman aussi dans son village habite en face de l’Eglise, ce qui fait que je suis nourrie de la parole de Dieu étant couchée. Donc ça coule dans mes veines. Je chante Dieu depuis et maintenant j’ai accentué parce que Dieu m’a montré ses miracles. Il m’a sorti des situations difficiles, il m’a fait vainqueur de mes adversaires, de mes ennemis, de mes jaloux et de tous ceux qui me veulent du mal. Aujourd’hui j’ai gagné. Donc je chante Dieu depuis et je vais encore le louer plus que je ne l’ai jamais fait. Qu’il me donne cette force d’aller de l’avant en suivant ce chemin. Le titre « Voleur de Plaisir » est exceptionnel parce que c’est clairement pour dire que Dieu m’a sauvé et que j’ai gagné.
Autre fait marquant et non des moindres, on se rend compte que vous n’êtes plus simplement Clarisse Wopso, mais que vous êtes devenue « El Présidenté » D’où vient ce nouveau surnom et quelle est sa signification?
Je me sens présidente dans ma peau, dans mon sang, dans ce que je suis réellement. En ce moment ci je suis présidente parce que j’ai cette force, ce pouvoir et cette élévation spirituelle sur mes adversaires. J’ai vaincu les jaloux, les voleurs de plaisir et tous ces gens qui ont voulu me renverser par rapport à mon succès. Parce que quand j’ai sorti « Sangmelima », le Seigneur m’a mise tout de suite à la haute dimension. Mon cousin qui est à New York, Christian Meba, m’a appelé, il m’a dit, petite s ur écoute: tous les fans de New york t’ont surnommé El Présidenté. J’arrive aussi à Venise en Italie, tout le monde dit que tu es fortes, tu as les nerfs solides. Avec tout le combat que tu as livré, tu es encore intacte. El Présidenté tu es vraiment la présidente. D’autres disaient Princesse mais c’est El Présidenté qui a dominé. Qui sait, peut-être un jour je vais gouverner parce que quand tu crées une mode et que tout le monde copie, c’est que tu es la locomotive. Locomotive veut dire gouverner. Tout le monde porte mon look, ça marche. Les bottes et les jupes Wopso.
A ce sujet justement, on vous voit dans chacun de vos clips avec des centaines de tenues, toutes dans le même style, est-ce que vous avez une ligne de vêtements Wopso?
Ma ligne de vêtements se vend dans tous les marchés partout en Afrique. Vous allez au marché Mokolo, à Douala, vous allez voir les jupes Wopso. C’est un look qui ne mourra jamais parce que jupes Wopso demeurent, et je remercie Dieu de m’avoir donné ce feeling de créer les bottes, les jupes Wopso et les petites robes Wopso. Après le tournage de mes clips vidéos, je distribue mes tenues, dans les concerts, je donne à mes fans, je donne à mes amis, je donne à ma famille et pour ceux qui veulent acheter, et à ceux qui veulent les vendre.
C’est vrai que vous avez plusieurs couleurs dans vos clips, mais on remarque aussi que vous avez une attraction particulière pour le rouge. Le rouge c’est votre couleur préférée?
Le rouge n’est pas ma couleur préférée, mais plus le rouge parce que c’est le sang de Jésus. C’est pour montrer que j’ai été délivrée. Le Seigneur m’a bénie et comme Jésus est mort pour nos pêchés, il avait demandé qu’en jurant sur son nom, on réussit à gagner nos adversaires. Donc je porte le rouge maintenant parce que si tu viens me tenter maintenant, tu trouves le sang de Jésus tu fuis.
Vous avez également dédié un titre à la première dame Chantal Biya. Quels sont vos rapports?
Maman Chantal Biya, je soutiens la première dame camerounaise pour tout ce qu’elle fait et qu’elle apporte à tout le peuple africain et particulièrement le Cameroun parce qu’elle soutient les enfants qui souffrent, les enfants qui sont dans la rue. Elle soutient tous ceux qui sont atteints du SIDA, tous les malades qui sont dans les hôpitaux, elle fait beaucoup pour la jeunesse camerounaise. Le Cerac, Synergies africaines. C’est un exemple qu’elle nous apporte, et moi en tant qu’artiste, je soutiens ma mère, je suis fier d’elle, j’ai déjà organisé des concerts gratuits contre le Sida et j’irai jusqu’au Tchad. Là, les dates vont être calées et je vais vous les communiquer le moment venu. Nous sommes déjà en train de mettre les choses à jour et bientôt, le décollage aura lieu d’ici quelques semaines.
Clarisse Wopso, vous êtes au Cameroun depuis le mois de Novembre et dans la norme des choses vous deviez déjà rentré sur Paris, qu’est-ce qui vous retient encore, ce sont vos nombreux fans, ce sont des concerts ou alors c’est votre programme qui est très surchargé?
Je suis encore là pour une durée indéterminée. Je commence à stabiliser ma base. Je suis en train de finir la construction de mes immeubles.
Il faut rappeler que c’est votre 4e album. Où est-ce qu’on peut le trouver?
L’album a été déposé ce 14 janvier chez MC POP Music. Tous ceux qui veulent l’album se présentent au marché central chez MC POP Music. A Douala, vous allez au marché Congo, vous allez retrouver MC POP Music là-bas. Il ne coûte que 2500 francs pour le CD et 3000 francs pour le DVD.
Clarisse, avant de mettre un terme à cet entretient, est-ce que vous avez un mot pour vos nombreux fans qui se sont approprié le concept de la wopsologie?
Comme je l’ai toujours dit, abstinence et protection, il faut se protéger contre ce virus là (VIH Ndlr.), contre cette pandémie. A défaut de s’abstenir, fidélité.