Le grand engouement a cédé la place à une grande tristesse dans le camp des supporters à l’issue de la rencontre
14 heures 50 minutes ce lundi 14 juin, nous sommes à 10 minutes du coup d’envoie de la rencontre Japon-Cameroun, dixième match du mondial sud africain. Dans les rues de la capitale économique Douala c’est la grande effervescence. Ronflement de moteurs à tout va, les retardataires se précipitent pour regagner leur domicile, ou pour s’installer dans un coin, un bar. De toutes les façons, il faut trouver un endroit où regarder le match. Depuis les rues, le son des Vuvuzela se fait entendre, le volume est à fond. Dans les bars, comme c’est le cas chaque fois qu’une rencontre de cette envergure a lieu, les fans clubs se sont crées. Même pour les nouveaux venus; D’ailleurs ici, la plupart ne mise que sur eux, Choupo Moting, Assou Ekotto, Joel Matip, titulaires pour l’occasion. Les couleurs vert rouge et jaune dominent ci et là, expression forte de l’esprit patriotique qui habite les camerounais.
Le peuple est confiant et plein d’espoir, mais il faut avouer que la partie a été pour le moins stressante. Une première période faite d’approximations et de perte de balles. Les deux équipes s’observent encore commente Henry en portant à sa bouche sa bouteille de bière. Les camerounais sont toujours comme ça déclare t-il. A peine l’a -t-il ainsi dit qu’Enoh tente le premier tir cadré à la 38ème minute capté par le gardien japonais. Je vous ai dis non? se réjouit déjà Henry. Réjouissance hâtive, puisque la minute d’après sera fatale pour le Cameroun, mais surtout pour ces supporters qui depuis longtemps ont été sevré du bonheur que procure une victoire sportive de l’équipe nationale. Un centre du troublant Matsui trouve Honda seul au deuxième poteau remarque Henry, et la balle se retrouve au fond des filets camerounais.
En deuxième période, le moral des fans est toujours d’aplomb. Les Lions sur le terrain s’essaient à de multiples initiatives, mais sans pouvoir véritablement mettre en danger la défense nippone. La plus grosse occasion camerounaise intervient en fin de partie lorsque la puissante frappe de Stéphane Mbia heurte la barre transversale à la 86ème minute. Dès le départ on y avait cru et là, c’est décevant déclare Henry tout triste, comme tout le reste des Camerounais qui l’accompagne. Désormais les critiques vont bon train, mais le Cameroun est un habitué de ce genre de challenge se consolent certains. Rendez-vous samedi face au Danemark, un match qui s’annonce déjà comme une finale pour les Lions indomptables. Ça passe, ou alors ça pourrait se casser. Wait and see! Comme on dit ailleurs.