L’artisan qui a décroché le prix de la meilleure uvre nationale lors de la quatrième édition du Siarc parle de ses projets.
Vous venez de remporter pour la troisième fois, après 2008 et 2010, le prix de la meilleure uvre nationale. Quel est votre sentiment ?
Je suis très ému. Emu comme lors de la première fois parce que cette fois-ci je reviens de loin. Si j’ai pu remporter ce prix devant près de 700 exposants, ça veut dire que je l’ai vraiment mérité.
Quelles sont les uvres avec lesquelles vous avez remporté le prix lors des éditions 2008 et 2010 ?
La première édition j’avais fait une chambre et après j’ai fait une grande porte de château.
Pouvez-vous présenter l’ uvre qui vous a permis de remporter ce prix ?
C’est une salle à manger style baroque fait en bois bibelo, laqué craquelé, décoré avec des fibres d’or. Quand on parle de salle à manger ça veut dire des chaises, la table, le vaisselier et le buffet.
La confection vous a pris combien de temps?
La réalisation de cette salle à manger m’a pris quatre bonnes années, parce que pour faire une bonne uvre d’art, il faut prendre tout son temps.
A combien estimez-vous le coût ?
Ça n’a pas de coût en termes de finance. Le véritable coût de ce bijou est ce que je viens de gagner.
Vous avez décidé de vous retirer de la compétition. Pourquoi avoir pris cette décision ?
J’ai dit tout à l’heure que je ne vais plus concourir parce que trois trophées c’est trop. Mon souhait c’est de voir d’autres artisans au-devant de la scène. Je ne voudrais pas faire de l’ombre à d’autres personnes. J’estime que, remporter trois prix en quatre participations, c’est suffisant. Je vais aussi me mettre de l’autre côté parce qu’il y a des problèmes d’organisation. Je pense qu’en me mettant un peu à l’écart en tant que compétiteur, je pourrais contribuer à la valorisation de ce grand projet.
Quels sont vos projets?
J’envisage d’organiser un salon pour présenter l’ensemble de mes uvres et trophées, promouvoir l’artisanat camerounais et créer peut être un centre de formation pour renforcer les capacités des autres artisans. Ce centre de formation devrait être également un centre d’initiation pour les jeunes apprenants.