Après la footballeuse Drusille Ngako, six autres athlètes camerounais, cinq boxeurs et un nageur, ont décidé également de prendre la poutre d’escampette
Les réunions de crise se suivent en à plus fini au sein de la Cameroon Olympique team, à Londres. Et au cours de ses assises, les questions fusent. Pourquoi certains athlètes camerounais ont-ils fui le village olympique? Y a-t-il eu des complicités dans la délégation camerounaise? Sont-ils conscient du fait qu’ils ternissent l’image du Cameroun? Quelles sanctions doivent être prises ? Etc. Voilà un peu les questions que se posent le ministre des Sports Adoum Garoua et sa suite en ce moment à Londres? Et pour cause, après la footballeuse Drusille Ngako qui fût la première à prendre la fuite, six autres athlètes, selon nos informations, n’ont pas embarqué dans le vol qui devrait les ramener à Yaoundé le week-end dernier.
Les déserteurs camerounais qui ont participé aux 25èmes olympiades des temps modernes, médiocres sur les terrains de jeu et les rings, font plutôt la Une des journaux dans la rubrique faits divers. Sur le plan purement sportif, en boxe, excepté le champion d’Afrique Thomas Essomba, chez les mi-mouches, les autres ont baissé totalement la garde lors de leurs combats. C’est ainsi que Hyacinthe Mewoli Abdon a été éliminé dans la catégorie des poids légers par l`Ouzbèke Fazliddin Gaibnazarov, 11 points à 6, chez les mi-lourds, Christian Donfack a été battu par l`Allemand Enrico Kolling, (15-6). Serge Ambomo dans la catégorie des Super-légers, a aussi reçu une raclée du Turc Sener Yakup. Idem pour le nageur Paul Edinguè Ekane, qui n’a pas fait mieux en 50 mètres nage libre, où il a occupé le sixième rang. C’était vendredi 02 août dernier, au centre aquatique de Londres. Les «déserteurs camerounais », avant de « disparaître » dans les rues de Londres, avaient auparavant perçu leur prime de participation estimée à 2,5 millions de francs Cfa. Somme qu’ils ont emporté, bien sûr avec leurs pièces personnelles d’identité. Car, avons-nous appris, ceux-ci, du moins en ce qui concerne les boxeurs, avaient pu entrer en possession de leurs passeports, grâce à un plaidoyer de leur encadreur technique. Attitude qui lui aurait valu «une demande d’explication» qui a par ailleurs été inséré dans le rapport transmis en urgence dans les services du Premier Ministre.
Bien avant ces derniers déserteurs, c’est la gardienne de but de l’équipe nationale, Drusille Ngako, qui a ouvert le bal. En compagnie des autres perfectionnées, la joueuse de Lorema avait pris part au dernier stage préparatoire des Lionnes en Ecosse. Trois co-équipières et elle, ne figurant pas dans la liste définitive de l’entraîneura national, Enow Ngachu. Néanmoins, les quatre recalées avaient été autorisées tout de même à rester dans le village des Jeux avec le groupe. Mais avant le deuxième match de l’équipe du Cameroun contre la Grande Bretagne, Drusille Ngako a pris la clé des champs. La gardienne de 25 ans aurait profité de cette compétition pour tenter sa chance dans un club européen et démarrer une vraie carrière professionnelle. L’on se souvient que, les boxeurs camerounais a qui l’on déroule le tapis rouge aujourd’hui au Cameroun avaient pris le risque, au retour d’une compétition internationale de fuguer, lors de l’escale parisien. Ce fut notamment le cas pour Issa Hamza, qui allait devenir par la suite champion du monde de boxe, poids welters version UBO (Universal boxing organisation).
