Partie des cabarets de Yaoundé, la jeune chanteuse promène au monde entier sa riche tradition Bamiléké
Nul besoin aujourd’hui de la présenter, tellement Kareyce s’est familiarisée aux scènes internationales. Médaillée d’argent aux jeux de la francophonie au Liban en 2009, finaliste du prix Découvertes RFI la même année, un premier album Mulato fièrement accueilli par le public camerounais et d’ailleurs, une participation au festival Ville des Musiques du Monde, la première partie du malien Habib Koité en novembre dernier et bien d’autres artistes encore. Ajouté à cela une participation à la récente coupe d’Afrique des nations de Football au côté des lions indomptables plus une prestation à la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques d’hiver de Vancouver, on dirait que la gloire est entrain d’honorer son rendez-vous d’avec la jeune dame. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter.
Un calendrier bien chargé pour Kareyce
La chanteuse vient de terminer l’enregistrement de son nouvel album Koagne, (qui signifie la pensée, l’imaginaire) qui sortira dans les prochains mois en Belgique sous le label Contre jour, spécialisé dans la World Music et producteur d’Habib Koité ou encore de l’ivoirienne Dobet Gnahoré. Elle vient d’achever une tournée de deux mois qui l’a conduite entre autres au Swaziland, en Zambie, Namibie, Afrique du sud et dans l’Océan indien, notamment aux îles Comores, aux Iles Mayotte et Madagascar. Le 23 mai prochain, la « Bandjounaise » se produira à Angoulême dans le cadre du festival Musiques Métisses qui cette année est rendue à sa 35ème édition. Ce sera l’occasion pour elle de se frotter à d’autres ténors de la musique africaine dont Les tambours de Brazza, Youssou N’dour, Salif Keita, Angélique Kidjo, et aussi de revoir Naby, vainqueur face à elle du dernier prix Découvertes RFI.
Quatre jours après Angoulême, Kareyce se produira au studio l’Ermitage à Paris, puis le 03 juin au Cloître des Jacobins à Toulouse. Pendant ce même mois de juin, Kareyce Fotso sera parmi les artistes sollicités par le ministère camerounais de la Culture pour faire partie de la délégation culturelle du Cameroun à la Coupe du Monde Afrique du Sud 2010. Juste le temps de souffler qu’elle se rendra en Août en Belgique pour prendre part au Festival d’Art de Huy – Huy. Seule sur sa scène avec une guitare acoustique et chantant avec une douce mais perçante voix aigüe à l’africaine, Kareyce Fotso balance chaque fois à travers un one woman-show très décontracté un folk très léger, chatouillant. Ses textes sont essentiellement en langue bamileké de l’ouest du Cameroun. Très humblement, l’artiste affirme avoir encore du chemin à faire, bien que tout porte à croire que l’avenir sera plutôt radieux pour cette artiste, à suivre de près.
