L’ organisation veut contribuer au développement économique et industriel du continent
Accélérer le développement économique
Intégrer les politiques et programmes de ses Etats membres, afin d’accélérer le développement économique, c’est la dernière proposition de l’organisation africaine de la propriété intellectuelle. Le concept a été présenté lors de la cérémonie marquant son 47ème anniversaire le 11 septembre dernier. C’était au siège de l’organisation à Yaoundé.Paul Edou Edou, le directeur général, a présenté et soutenu cette proposition, qu’ il a qualifié de moteur de la croissance nécessaire pour le rayonnement de certains géants industriels et par la même occasion, pour le rayonnement de l’économie des pays africains. Pour Paul Edou, la ville de Shenzhen en Chine illustre parfaitement le projet. En l’espace de 30 ans, Shenzhen est devenu le poumon économique de la Chine.
Ne pas mettre l’accent sur la propriété intellectuelle est un gâchis pour le continent
La propriété intellectuelle étant par essence un facteur de développement, son objectif premier est de promouvoir les biens individuels ou collectifs en leur assurant une protection. Elle s’attelle à procurer une garantie suffisante aux investisseurs, maîtres du développement industriel d’une nation. Selon le directeur général, chaque produit qui est commercialisé sur le marché représente la matérialisation d’une idée, d’un brevet. Cela signifie que ne pas mettre l’accent sur la propriété intellectuelle est un gâchis pour le continent. La fonction première de la propriété intellectuelle est d’alimenter l’industrie et le commerce.
La propriété intellectuelle se porte plutôt mal en Afrique
Basée en Afrique et destinée à contribuer au développement du continent, l’organisation africaine de la propriété intellectuelle a du mal à remplir cette mission. La propriété intellectuelle se porte plutôt mal en Afrique. Mr Edou, interviewé par le journal les Afriques affirme que plus de 90% des titres protégés a l’OAPI sont des titres étrangers Ce sont les américains, les français, les allemands, les japonais et j’en passe qui viennent protéger leurs titres chez nous, seulement ces titres ne font pas l’objet d’exploitations locale. Ainsi , ces titres ne peuvent pas contribuer au développement de l’industrie et de l’économie africaine. Une économie relayée en bas de l’échelle de l’OAPI, les pays membres ne disposant en effet d’aucune activité inventive intense sur le continent.
L’Afrique regorge d’un potentiel énorme en matière de propriété intellectuelle
En 47 ans d’existence de l’OAPI et au regard des résultats presque inexistants, cette organisation a t’elle réellement sa place dans le développement du continent ? L’Afrique regorge d’un potentiel énorme en matière de propriété intellectuelle. Son importante richesse en matières premières, en artisanat, en biodiversité et même son savoir-faire en traditionnel pourraient constituer une arme efficace pour la création et la réalisation de plusieurs projets intellectuels, qui pourraient se traduire en actif commercial. Paul Edou Edou recommande que les structures locales soient plus actives, qu’elles jouent un rôle fédérateur au niveau de l’état, qu’elles fassent une jonction entre toutes les entités concernées, pour faire de la propriété intellectuelle un outil de développement.

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