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La Banque mondiale revoit à 3% les prévisions de croissance pour l’Afrique en 2016

La baisse du pourcentage initialement fixé à 4% par ladite institution, est en partie due à la chute des cours mondiaux de matières premières

Les économistes de la Banque mondiale appellent les pays africains à diversifier leurs économies. C’est ce qui ressort du rapport Africa’s Pulse, consacré à l’analyse des perspectives économiques du continent noir, qu’a publié ladite institution le 11 avril 2016. L’objectif de la démarche proposée est de permettre aux pays africains de stabiliser leur économie. Laquelle est marquée depuis 2015 par un ralentissement de la croissance du produit intérieur Brut (PIB).

« Du fait de la conjoncture internationale qui restera moins favorable que par le passé, les pays africains doivent mettre rapidement en uvre des réformes destinées à stimuler la compétitivité et à diversifier leur économie. Cela veut dire qu’il faudra améliorer le climat des affaires dans la plupart des pays, réduire le coût des échanges transfrontaliers, rendre le secteur financier plus inclusif et réformer le secteur de l’énergie pour garantir des services abordables, fiables et durables», a indiqué l’économiste en chef par intérim de la Banque mondiale et par ailleurs auteurs du rapport cité, Punam Chuhan-Pole.

Selon l’Africa’s Pulse, la dégradation des termes des échanges commerciaux estimé à 16% est le facteur principal en cause du ralentissement de la croissance en Afrique. Les problèmes internes aux pays à l’instar des pénuries d’électricité, des sécheresses prolongées et de l’insécurité sont également mentionnés dans le même rapport. Tous ces éléments qui ont amené la Banque mondiale à revoir à la baisse ses prévisions pour la période 2016-2018. Le rapport prévoit que la croissance moyenne de la région ne dépassera pas 3,3 % en 2016 au lieu des 4% estimés en janvier. Elle devrait atteindre en moyenne 4,5 % en 2017-2018, un pourcentage inférieur aux 4,7% souhaités pour l’année 2017-2018.

Supposant que les prix des matières premières ne devraient pas remonter à court terme, les experts de la Banque mondiale recommandent aux pays africains d’adapter leurs politiques à la crise actuelle, de rendre leur économie moins vulnérable en développant de nouvelles sources de croissance durable et inclusive. Ce qui passera par le développement des villes. «Une urbanisation réussie peut soutenir la transformation agricole et rurale de l’Afrique en absorbant efficacement la main-d’ uvre issue de l’exode rurale; en fournissant un marché pour la vente de produits agricoles; et en finançant davantage la transformation de ce secteur ainsi que la commercialisation de ses produits», lit-on sur le site de l’institution financière.

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