La Chine, première pourvoyeuse d’aide publique au Cameroun

Sur les 3000 milliards de F CFA reçus en cinq ans, le géant asiatique apparaît en tête des pourvoyeurs de…

Sur les 3000 milliards de F CFA reçus en cinq ans, le géant asiatique apparaît en tête des pourvoyeurs de fonds. La Chine est suivie par la France

En cinq ans, depuis 2009, le Cameroun a reçu plus de 3.000 milliards de francs CFA (6 milliards USD) d’aide publique au développement (APD) de ses principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux, parmi lesquels la Chine se hisse en tête du classement des principaux pourvoyeurs avec plus de trois quarts du total des fonds octroyés, selon les estimations officielles à Yaoundé.

D’un volume assez faible auparavant avec une moyenne annuelle de 80 milliards de francs CFA (160 millions USD), les flux d’aide publique au développement à destination de ce pays d’Afrique centrale se sont accrus depuis l’atteinte en 2006 du point d’achèvement de l’ Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) de la Banque mondiale, processus accompagné d’une importante annulation de dette.

D’après les résultats d’une étude communiqués à Xinhua, entre 2009 et 2011 cette aide s’élève à 2.070,722 milliards de francs CFA. Sur un total de 768,648 milliards fournis par la région Asie contre 560,081 milliards en provenance d’Europe, la Chine, premier pourvoyeur à l’échelle mondiale pour 34,034% du total de l’aide, culmine à 704,758 milliards.

Deuxième au classement, la France se situe à 359,14 milliards de francs d’apports avec une valeur de 17,344%, suivie de l’ Association internationale pour le développement (AID) pour 310, 924 milliards soit une valeur de 15,015%, de la Banque africaine de développement (BAD) pour 228,19 milliards (11,020%) et du Fonds monétaire international (FMI) pour 75 milliards (3,622%).

« Suite à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, qui a permis au pays de retrouver sa crédibilité financière et d’ augmenter sa capacité d’endettement, et à la formulation (…) de ses objectifs de développement à long et à moyen terme tel que consignés dans les principaux documents de politiques économiques que sont le DSCE et la Vision 2035, le nombre de bailleurs de fonds/pays intervenant au Cameroun en matière d’APD s’est accru avec l’arrivée de nouveaux bailleurs tels la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, etc. », note l’étude.

Adopté un an auparavant, le Dsce (Document de stratégie pour la croissance et l’emploi) a été marqué par un flux d’aide de 397,147 milliards de francs CFA dès sa première année d’exécution en 2010, mais 586,306 milliards avaient été reçus en 2009. 2011 s’achevait sur un chiffre record de 1.087,269 milliards de francs.

Pour les officiels camerounais, l’arrivée de nouveaux de bailleurs de fonds a bouleversé la classement en matière d’apports d’APD par région à tel point depuis 2009 la part la plus importante de l’aide qui se présente sous forme de prêts concessionnels et de dons est fournie par l’Asie, suivie par l’ Europe.

« L’Afrique (à travers la BAD,ndlr) et le monde islamique qui étaient autrefois les principaux pourvoyeurs se sont placés à la queue du peloton occupant respectivement la quatrième et la cinquième place sur la répartition des bailleurs de fonds en six régions/organisations internationales », souligne l’étude menée dans les services du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

Elle dresse une liste de 18 bailleurs de fonds ayant apporté leur concours à la mise en oeuvre des projets destinés à l’ atteinte des objectifs de développement du pays, principalement dans le secteur des infrastructures, en santé, en éducation et dans le domaine de la gouvernance.

Mais dans cette liste, l’absence de l’ensemble des pays africains frappe, tout comme celle des pays nordiques (Grande- Bretagne, Ecosse, Irlande, Pologne, Autriche, etc.) et scandinaves (Russie, Ukraine, République tchèque, etc.), sans oublier l’ Amérique du Nord alors que les Etats-Unis et le Canada étaient autrefois actifs.

A l’exception de la Chine, de l’Inde et du Brésil, les autres pays émergents n’y figurent pas non plus.

Pour l’année en cours, les prévisions tablent sur 329 milliards de francs CFA de prêts projets et 55 milliards de francs de dons, contre un total d’aide de 324 milliards de francs en 2013.


marketing-chine.com)/n

Suivez l'information en direct sur notre chaîne