La convention collective bientôt opposable à tous?

La convention collective des journalistes a fait l'objet d'échanges entre hommes de média le 21 novembre 2008 à Yaoundé. La…

La convention collective des journalistes a fait l’objet d’échanges entre hommes de média le 21 novembre 2008 à Yaoundé.

La convention collective des journalistes et métiers connexes a fait l’objet d’échanges entre hommes de média le 21 novembre 2008 à Yaoundé. Un décret pourrait intervenir à tout moment pour contraindre tous les organes à l’appliquer.

respecter leurs engagements. Mathias Louis Bell rappelle que les procédures judiciaires dans le domaine du droit du travail sont gratuites et que les personnes lésées et abusées doivent être déterminées pour que justice soit faite.
C’est l’un des points d’ombre de la convention collective des journalistes signée le . En réalité, rien n’oblige les patrons de presse à signer cet acte. C’est une démarche purement volontaire.
La question a fait l’objet d’une réflexion lors du Press Club organisé à la fondation Friedrich Ebert de Yaoundé le 21 novembre 2008. L’interrogation au centre de cette rencontre était: la convention collective comme solution à la précarité dans la presse camerounaise. Selon Mathias Louis Bell l’inspecteur général n°3 (IG3) au ministère camerounais en charge du travail et de la sécurité sociale, le cadre normatif et réglementaire créé par la convention entraînera l’amélioration des conditions de travail et mettra fin à la précarité dans le milieu de la presse et aux pratiques anti déontologiques. De son coté, Richard Touna, le directeur de publication (DP) de l’hebdomadaire Repère, la convention va contribuer au renforcement de la place du journaliste dans la société camerounaise.


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Cependant, le DP de Repères, représentant du patronat lors des négociations, reconnaît les réticences de plusieurs journalistes face à cette convention. On vous a payé pour signer, lui avait lancé un homme de média au moment de la signature tripartite de l’acte entre employés, employeurs et gouvernement (en tant que régulateur). Le principal obstacle concerne la force contraignante de la convention collective. D’abord, il s’agit de savoir de quels moyens disposent les employés pour contraindre les employeurs à Ensuite, l’interrogation demeure entière sur les organes de presse qui n’ont pas encore signé la convention. A propos, L’IG3 précise que l’adhésion à la convention est un acte purement volontaire et que, par conséquent, rien n’oblige actuellement un patron de presse à graver son nom au bas du document. Toute fois, le haut fonctionnaire au ministère en charge de la sécurité sociale, subodore sans l’affirmer que le gouvernement peut à tout moment sortir un décret d’extension qui oblige tous les organes de presse à signer la convention collective et à l’appliquer. Ainsi, l’on évitera la situation de deux poids deux mesures ou certains sont contraints par les clauses de la convention et d’autre pas.
Dans tous les cas, pour que la convention collective nationale des journaliste et métiers connexes atteignent pleinement ses objectifs, il est impératif pour les autorités de Yaoundé d’organiser l’environnement de la publicité et surtout d’appliquer les dispositions de la convention de Florence sur le matériel de presse.


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