Par Michel Lobé Etamé, journaliste
La COP21 (Conference of Parties) se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Ce forum réunira la plus forte délégation des chefs d’états et de gouvernements au monde et offre une large place aux scientifiques, aux écologistes et aux ONG afin d’échanger des idées, de partager les technologies et des solutions pour limiter les catastrophes naturelles qui vont bousculer les équilibres de notre planète.
Enfin, et pour une fois, tous les participants reconnaissent l’urgence des actions à mener pour changer nos comportements. François Hollande, maître de cérémonie du forum, exige un accord « contraignant » à la fin du sommet.
État des lieux
Notre planète va considérablement se réchauffer au cours de ce siècle de 5 degrés supplémentaires et les risques sont énormes.
Les scientifiques préconisent de limiter cette hausse de la température à 2 degrés. Sur ces recommandations, les pays doivent désormais s’engager à moins polluer. Parmi les 196 délégations qui seront présentes à Paris, 156 se sont déjà engagées à stabiliser leur pollution et à la contenir à 3 degrés au cours du siècle.
Cependant, une note discursive a tempéré ces engagements. Une cacophonie qui arrive au mauvais moment et dont nous pouvions nous passer. Le secrétaire d’état américain, John Kerry, a fait une déclaration la semaine dernière dans le « Financial Time » qui contredit les objectifs de la Conférence de Paris. Selon John Kerry, « il n’y aura pas d’objectifs de réduction juridiquement contraignants comme cela avait été le cas à Kyoto ».
Ce message est à l’opposé des objectifs de rigueur prônés par François Hollande qui veut faire de la COP 21 un forum utile, solidaire et contraignant pour tous.
Les changements climatiques observés depuis une vingtaine d’années, les phénomènes météorologiques et les émissions de gaz à effet de serre constituent une menace pour notre planète.
Nous devons uvrer, et c’est bien l’objet de la COP 21, à adapter nos modes de productions industrielles vers une transition énergétique forte. La COP 21 est une chance à saisir pour sauver la planète Terre.
La transition énergétique
Pour que la COP 21 soit une réussite, tous les pays devront s’engager à baisser leurs émissions de CO2 (dioxyde de carbone).
Pour cela, il nous faut trouver de nouveaux combustibles pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles plus polluants.
Un effort doit être consenti par les pays les plus polluants (Chine, États-Unis) afin de modéliser leur décarbonisation. Les contraintes doivent être d’ordre juridique pour les « grands pollueurs » qui portent la responsabilité des états de lieux.
La COP 21 a le mérite d’exister. Nous ne pouvons oublier les engagements qui ont permis l’éradication de la faim dans le monde et la baisse de l’extrême pauvreté. Ces efforts ne peuvent se poursuivre si les calamités naturelles en cours sabotent notre agriculture, nos infrastructures, nos maisons et nos vies. Le risque de voir disparaître des villes et de grandes îles est réel. Nous devons en tenir compte.
C’est pourquoi les pays les plus industrialisés devront remplacer leurs énergies fossiles par les énergies renouvelables. Le but est de limiter la hausse moyenne de la température du globe à deux degrés d’ici la fin du siècle. La transition énergétique est la seule solution pour une production industrielle maîtrisée et propre.
La COP 21 est un contrat qui nous engage tous. Nous serons tous gagnants ou tous perdants.
