Adoum Garoua a donné sa version des faits aux parlementaires vendredi dernier, sur les rumeurs qui ont rythmé le parcours des Lions au Brésil
Lors de la séance des questions orales des députés aux membres du gouvernement le 04 juillet dernier, le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), Adoum Garoua, a dû s’expliquer sur de nombreux excès de la délégation camerounaise au Brésil, décriés par les médias. Notamment le caractère pléthorique de la délégation camerounaise (avec des cadres accompagnés de petites amies, des présidents de délégations régionales sportives, etc. comme avait eu à l’écrire certains journaux et même le quotidien gouvernemental).
«S’agissant de la délégation qu’on disait pléthorique, nous avons eu 50 personnes dans la délégation sportive (les joueurs avec leurs entraineurs et le président du Comité de normalisation) et 23 dans la délégation officielle, composée des représentants des hauts commis de l’Etat que vous connaissez. Notamment de la présidence de la République, du Sénat, de l’Assemblée nationale, de certains ministères techniques, comme des Finances, du Sport y compris ceux de la délégation de la sûreté nationale. Pour la Fecafoot, elle avait le droit de composer sa délégation en fonction de ses budgets. Peut-être il y aurait eu confusion », a-t-il laissé entendre.
Concernant le refus pour les joueurs de prendre le drapeau national à Yaoundé, le ministre a déclaré: «Je voudrais dire au sujet des problèmes du drapeau et autres que le chef de l’Etat en personne a commis une enquête. Je ne voudrais pas anticiper ici sur le résultat». Le ministre des Sports n’a pas toutefois révélé le montant des dépenses engagées au Brésil sous le prétexte que le billeteur (caissier) n’aurait pas encore fait ses comptes.
Le ministre a juste expliqué que le ministère s’est occupé des primes des joueurs, de leur hébergement, de leur transport, de leur nutrition, de leur santé et de la mise à leur disposition des infrastructures sportives. La Fecafoot quant à elle, a-t-il affirmé, avait sa gestion avec son budget dont elle pouvait disposer à sa guise vu que: « Nous n’avons pas le droit d’aller contrôler ce que la FIFA donne aux fédérations ».
Adoum Garoua a également dit aux députés qu’il s’est rendu au Brésil à titre de «chef de délégation», qu’il entretient de bons rapports avec d’anciens Lions comme Joseph Owona, et qu’il n’a par ailleurs jamais eu de «prise de bec» avec Joseph Owona, le président du comité de normalisation. Adoum Garoua a rappelé que ce dernier a jusqu’au 31 novembre 2014 pour organiser les élections générales de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).