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La disparition d’un pilote américain au Cameroun qualifiée de «mystère»

L'avion de Bill Fitzpatrick, disparu au Cameroun depuis le 22 juin 2014 en survolant une chaine de montagnes demeure introuvable…

L’avion de Bill Fitzpatrick, disparu au Cameroun depuis le 22 juin 2014 en survolant une chaine de montagnes demeure introuvable

Le lieu où se trouve l’avion de Bill Fitzpatrick, pilote américain spécialisé dans la lutte contre le braconnage, demeure un mystère après l’accident présumé du monomoteur de quatre places de type Cessna 172, à bord duquel il se trouvait le 22 juin 2014.

Les enquêteurs pensent qu’il aurait percuté une montagne dans le Littoral du Cameroun, mais l’emplacement de son Cessna 172 demeure un mystère après des recherches limitées par les ressources, l’aide inégale des autorités locales et le relief du site où il a été localisé pour la dernière fois, fait de terrains montagneux.

Le dernier contact de Bill Fitzpatrick avec les autorités de l’aviation civile remonte au 22 Juin quand il a calmement donné sa position et son altitude à la tour de contrôle, la nuit tombée, à l’approche de la côte du Cameroun. Puis, plus rien. L’homme et l’avion ont disparu.

«La jungle va engloutir un petit avion», avait alors déclaré Ray Kapteyn, gestionnaire de programme dans le domaine de l’aviation au Cameroun pour SIL, une organisation américaine basée à Dallas, dans le Texas, qui traduit la Bible. Sil a participé à des recherches aériennes pour l’avion de Fitzpatrick. L’organisation a également participé aux recherches sur un Cessna 182 originaire d’Allemagne qui a disparu à peu près dans la même région en août dernier, éventuellement après avoir chuté la nuit dans le golfe de Guinée.

La couverture radar dans la région est pauvre, mais pour Ray Kapteyn: « c’est assez inhabituel qu’il y ait deux accidents de ce type dans un temps si court ».

Le sort de l’avion disparu, fait normalement rare dans un monde plus connecté et cartographié avec les technologies appropriées, est la substance de l’intrigue, ce qui alimente les théories sur la cause et la spéculation sur les derniers moments des personnes à bord. L’aviateur américain Amelia Earhart, a disparu au-dessus du Pacifique en 1937; et la recherche se poursuit toujours sur un vol Malaysia Airlines 370 disparu dans l’océan Indien avec 239 personnes à bord en 2014.

Le week-end dernier, les médias chiliens ont révélé avoir trouvé l’épave d’un avion dans les Andes, disparu depuis 54 ans. Il s’était écrasé, tuant 24 personnes, dont huit membres d’une équipe de football professionnel.

Fitzpatrick, 59 ans, était parti de Kano, au Nigeria pour Douala, au Cameroun et sa destination finale devait être le parc national d’Odzala Kokoua au Congo-, qui est géré par African Parks, une association à but non lucratif basée à Johannesburg. Ce parc de l’Afrique centrale, en pleine forêt tropicale, accueille des chercheurs et touristes qui se joignent à des expéditions de suivi des grands singes.

Le travail de l’ancien volontaire du Corps de la paix aurait été de survoler de nombreuses clairières du parc pour détecter des carcasses d’éléphants de son cockpit afin d’alerter les gardes qui pourraient intercepter les braconniers des défenses d’ivoire.

« Tout est dans les limbes, » explique le frère de Fitzpatrick, Ken, dans un entretien téléphonique depuis son domicile à Ridgefield, dans le Connecticut. La femme du pilote porté disparu, Paula, et leurs trois enfants vivent dans la ville de Chelan, à Washington.

Bill Fitzpatrick a appris à voler quand il avait 17 ans. Il a travaillé auparavant comme un ranger et pilote à la «North Cascades National Park» dans l’État de Washington, au Parc national de l’Arctique en Alaska et dans d’autres sites.

Il n’y avait aucun signal de détresse dans la nuit de sa disparition, laissant penser qu’il s’est écrasé dans une montagne sans avoir eu le temps de réagir. Les conditions météorologiques ou une pénurie de carburant n’en seraient pas la cause. Aucun signal n’a été détecté à partir de l’émetteur de secours de l’avion, qui peut être activé lors d’un impact ou par le pilote.

African Parks a par ailleurs relativisé la possibilité que l’avion ait été abattu par des forces militaires dans la région.

Les autorités camerounaises ont annulé une recherche de terrain, invoquant un manque de carburant, eut à déclarer David Zeller, directeur du parc d’Odzala à l’époque.

Ce dernier affirme que les autorités camerounaises lui ont fait écouter des enregistrements de la transmission radio entre Fitzpatrick et les contrôleurs aériens, sans qu’il soit autorisé à enregistrer ou à transcrire. David Zeller croit que l’avion s’est écrasé dans une zone de la chaîne des montagnes Bakossi, qui traversent les régions camerounaises du Littoral et de l’Ouest, à cause des nuages et une faible luminosité.

Bill Fitzpatrick (d) et un ami
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