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La kamikaze arrêtée au Cameroun n’est pas une lycéenne de Chibok

Une association nigériane de soutien aux parents des jeunes otages l'a affirmé mercredi, après avoir vérifié l'identité de la jeune…

Une association nigériane de soutien aux parents des jeunes otages l’a affirmé mercredi, après avoir vérifié l’identité de la jeune fille appréhendée par un comité de vigilance au Cameroun

L’adolescente arrêtée vendredi au Cameroun alors qu’elle s’apprêtait manifestement à commettre un attentat-suicide n’est pas une des lycéennes enlevées en avril 2014 à Chibok par la secte islamiste Boko Haram, a dit mercredi une association de soutien aux parents des jeunes otages.

La Fondation Murtala Muhammed (MMF), une association qui a noué un partenariat avec le gouvernement nigérian, dit avoir vérifié l’identité de la jeune fille et être parvenue à la conclusion qu’elle n’appartenait pas au groupe de lycéennes kidnappées il y a deux ans.

Sa directrice, Aicha Muhammed-Oyebode a expliqué que des représentants de parents des jeunes filles ont consulté des photographie de l’adolescente et de la femme en compagnie de laquelle elle a été arrêtée et que ni l’une ni l’autre n’ont été reconnues.

Samedi, 26 mars, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, Midjiyawa Bakari, avait souligné qu’il fallait être très prudent sur les déclarations de ces jeunes filles.

Les deux kamikazes ont été appréhendées vendredi dernier par des membres du comité local de vigilance de Limani, localité de la région de l’Extrême-Nord, frontalière du Nigeria. « Chacune d’elle portait 12 kg d’explosifs » et « cherchait où se faire exploser », avait expliqué aux médias le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord.

« L’une d’elles a dit qu’elle faisait partie des filles enlevées (à Chibok) au Nigeria, mais il faut prendre cette déclaration avec beaucoup de prudence (…) elles sont souvent droguées et peuvent raconter n’importe quoi », avait cependant fait remarquer le responsable

Elles « ne correspondent à aucune des descriptions faites des filles enlevées à Chibok », ajoute MMF. Toutes deux ont été remises aux autorités militaires nigérianes, a indiqué la fondation nigériane, hier.

Quelque 270 lycéennes ont été enlevées en avril 2014 lors d’un raid mené par des islamistes du mouvement Boko Haram à Chibok, dans le nord-ouest du Nigeria, non loin de la frontière camerounaise. Une cinquantaine d’entre elles ont réussi à s’évader.

Le rapt des lycéennes a suscité l’indignation au Nigeria et à travers la planète, où des personnalités influentes ont tenté de mobiliser les autorités pour les retrouver.


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