SantéActualité, Santé




La mutualisation des risques-maladies dans le District de santé de Ngaoundéré en questions

Sur les 14 mutuelles existantes, 4 seulement fonctionnent Se mobiliser pour une meilleure prise en charge, c'est l'objectif majeur de…

Sur les 14 mutuelles existantes, 4 seulement fonctionnent

Se mobiliser pour une meilleure prise en charge, c’est l’objectif majeur de la journée de la mutualité organisée par le Service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD) sous le thème: ensembles, cotisons pour mieux nous faire soigner à travers les mutuelles de santé. Cette journée de la mutualité qui a eu lieu le 20 janvier 2010 avait pour cadre le centre de promotion de la femme et de la famille de Ngaoundéré. Elle a permis aux initiateurs de rehausser l’image et la considération des mutuelles de santé comme instrument de développement au service des populations et de présenter l’importance de la mutualisation des risques-maladies.

Cette journée était également l’occasion pour les différents acteurs d’évaluer le chemin parcouru par les mutuelles de santé dans le district de santé de Ngaoundéré. De façon concrète, il s’est agit entre autres de trouver des solutions appropriées à même de renforcer la communication sur les mutuelles de santé et la nécessité d’une adhésion massive des populations; de faire le plaidoyer auprès des autorités administratives et traditionnelles afin de mieux cerner leur rôle pour une implication effective dans le développement des mutuelles de santé. A travers des exposés, projections, documentaires et témoignages des personnes ayant bénéficié d’une prise en charge lors des accouchements, opérations chirurgicales ou hospitalisations, le public a été longuement édifié sur le fonctionnement et le mode de création de ces mutuelles de santé et de l’intérêt d’y adhérer.

A ce jour, près de 60 personnes seulement ont reçu des aides d’une valeur globale d’environ 3 millions de nos francs. Des chiffres qui permettent de dire que l’état de santé des mutuelles de santé n’est pas au beau fixe. Car comme l’a dit le président des mutuelles de santé de Ngaoundéré, Abbo Amadou, l’état de santé de nos mutuelles est inquiétant dans la mesure où, sur 14 mutuelles, nous n’avons que 4 qui fonctionnent normalement et le taux des cotisations qui devrait être au-delà de 70% pour permettre la viabilité réelle d’une mutuelle n’est qu’à 40% dans les mutuelles les plus performantes. Pour ces raisons et bien d’autres, il a été prescrit aux gestionnaires de s’impliquer sans réserve pour rendre viable et pérenne leur mutuelle, tant il est vrai qu’à certains endroits, la mayonnaise tarde encore à prendre.

Images d’illustration
googles-images.com)/n