La pénurie, notamment l’essence super, touche désormais plusieurs localités du pays, après Yaoundé et de Douala qui sont en manque depuis la semaine dernière
D’après des témoignages concordants, la pénurie s’intensifie de jour en jour, puisque dans plusieurs localités du pays, on parle de »robinet sec », pendant que les files de voitures ne cessent de s’allonger devant les stations-services. »C’est un calvaire que nous vivons depuis quelques jours. L’essence super est introuvable. Il faut parfois parcourir une dizaine de stations-services avant de trouver le carburant, où on vous impose une quantité qui est généralement inférieure ou égale à 10 litres », a expliqué un automobiliste. Un gérant d’une station-service au quartier Bassa dans le 3è arrondissement a indiqué que sa »hiérarchie a opté pour le rationnement du carburant afin de servir le maximum d’usager possible ». Ce procédé est considéré »juste », car il »permet au moins à chacun de vaquer à ses occupations ». Pendant que les stations-services sont prises d’assaut par des automobilistes, d’autres consommateurs se baladent, bidons en main, en vue de se procurer du carburant, »la voiture ou la moto, disent-ils, étant tombée en panne sèche ». Pour l’instant, le prix du litre essence super est toujours fixé à 569 francs CFA, même s’il ne fait l’ombre d’aucun doute que les prix pourraient grimper si rien n’est fait au plus vite pour mettre fin à la pénurie.
En dehors de l’essence super, les autres produits pétroliers, en l’occurrence, le gasoil, le pétrole lampant et le gaz domestique sont disponibles à travers le pays. D’après des sources dignes de foi, la pénurie de carburant est due à la faible capacité de stockage de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), au mécontentement des importateurs ainsi qu’à l’endommagement du quai d’accostage des bateaux au port de Douala. L’année prochaine, l’Etat du Cameroun devra mobilier 400 milliards de francs CFA en guise de subventions aux produits pétroliers, ce qui n’est pas du goût des bailleurs de fonds, notamment la Banque mondiale et le FMI qui préconisent la suppression des subventions.