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La politique et l’insécurité à la Une des journaux camerounais

La multiplicité des appels au chef de l'Etat pour une élection présidentielle anticipée, et les nouvelles du front de lutte…

La multiplicité des appels au chef de l’Etat pour une élection présidentielle anticipée, et les nouvelles du front de lutte contre Boko Haram ont alimenté les colonnes des journaux parus lundi

Le président Paul Biya, dont le mandat s’achève en 2018, doit convoquer début de mars 2017 le corps électoral pour un scrutin à la magistrature suprême, révèle The Guardian Post.

Selon cette publication, cette élection sera notamment placée dans la logique du bulletin unique, un mandat présidentiel réduit à 5 ans renouvelable une fois avec, cette fois, la création d’un poste de vice-président destiné à apaiser la communauté anglophone qui s’estime peu représentée dans les institutions.

«Grandes man uvres : vers une session extraordinaire du Parlement», renchérit le bihebdomadaire La Météo, généralement bien introduit dans le sérail.

Il y aura donc une révision de la Constitution avant la présidentielle anticipée et, avec un calendrier politique qui s’accélère au fil des jours, le Parlement devrait être convoqué en session d’ici fin février en vue de réviser la Loi fondamentale.

Parmi les changements les plus attendus et annoncés, le journal cite le retour du mandat du chef de l’Etat de 7 à 5 ans et limité à deux mandats, l’introduction du poste de vice-président de la République, en charge d’assurer l’intérim en cas de vacance et l’instauration de l’âge légal de vote de 21 à 18 ans.

Dans le très influent département de la Lékié, informe Le Quotidien de l’Economie, on trépigne sérieusement d’impatience puisque, en dehors du souhait d’une modification de la Constitution, ses élites demandent que le scrutin soit ramené à septembre prochain.

Dans la région de l’Est aussi, renchérit Mutations, les dignitaires du régime plaident pour l’organisation «immédiate» d’un congrès du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) devant précéder ladite élection.

Mais cette mobilisation militante ne va pas sans heurts, dans certaines zones à l’instar de l’Ouest, une région réputée concentrer le plus grand nombre de chefs d’entreprises et qui tarde à publier son «appel» à Paul Biya, du fait de nombreuses tractations de coulisses.

«Mais ce qu’il faut déplorer dans cet environnement, constate Mutations, c’est l’absence d’une opposition et d’une société civile digne de ce nom, capables de contraindre Paul Biya et son camp à ne pas faire à tout moment tout ce qu’ils veulent, comme ils le veulent et quand ils le veulent, comme en dictature, comme en parti unique, comme en Corée du nord. Malheureusement, ce bond en arrière, le Cameroun l’a déjà fait.»

Dans l’Extrême-Nord en proie aux assauts terroristes, ce sont les primes octroyées par le gouvernement aux comités de vigilance qui divisent, indique le bihebdomadaire régional L’ il du Sahel.

En cause, une politique discriminatoire qui non seulement sème la discorde, mais surtout crée la démobilisation de ces civils dont le rôle est devenu essentiel dans le renseignement, la détection des suspects et même les arrestations de présumés jihadistes.

Loin de cette région septentrionale, c’est Intégration qui s’émeut :«Menace terroriste : Yaoundé à la merci des attentats !»

Selon cet hebdomadaire, alors que les bombes humaines font feu de tout bois dans le septentrion, dans la capitale, on n’a pas tiré les leçons des événements survenus le mois dernier au Splendid hôtel et au bar restaurant Capuccino de Ouagadougou, au Burkina Faso.

Dans les lieux de réjouissances populaires de la ville, a constaté cette publication, aucun dispositif de sécurité n’est visible alors que les lieux grouillent de monde.

Pourtant, «le danger n’a jamais été autant présent, Boko Haram ayant depuis changé de stratégie, faisant des attentats kamikazes son nouveau mode de combat».


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