Le but affirmé est d’accomplir une des actions opérationnelles de l’objectif général de réduction des accidents sur les routes
Le ministère des transports a annoncé mardi 22 mai, le début d’une campagne visant à vérifier l’authenticité des documents de visite technique des véhicules au Cameroun. Jusqu’au 28 mai 2012, des agents du ministère des transports, assistés des forces de l’ordre et police, vont procéder à ces vérification visant à établir que les véhicules sont en bon état et qu’elles sont habilités à rouler dans tout le pays. « Il est temps que les propriétaires de voitures puissent apporter la preuve que les récépissés de visite technique qu’ils possèdent sont authentiques, et c’est ce que nous allons nous atteler à faire », a expliqué Jean Claude Mvoundi, le délégué régional du centre pour les transports. La campagne devrait aussi servir de sensibilisation auprès des propriétaires des véhicules, sur la bonne démarche en vue de l’obtention d’un certificat de visite technique et sur les dispositions légales y relatives. Des personnes pourraient se faire ainsi établir des certificats de visite technique conformes aux standards fixés par le gouvernement. Le ministère des transports fait aussi savoir que durant et après la période de la campagne, les véhicules qui ne se seront pas conformés à la règle se verront appliqués des sanctions légales. Depuis 1998, l’arrêté qui fixe la règle relative aux visites techniques peine à être appliqué rigoureusement. Selon le texte, les véhicules affectés au transport en commun devraient faire l’objet d’une visite tous les trois mois.
Dans les grandes villes camerounaises, il est chose courante de voir des taxis extrêmement usagés, mais dont les propriétaires affirment avoir un certificat récent de visite technique. Une chose qui est observable même avec les véhicules de la compagnie publique « Le Bus ». Difficile dans ces conditions de comprendre qu’un véhicule soit homologué comme techniquement en bon état dans de telles conditions. Pourtant l’arrêté est précis sur le sujet. « Les agents du ministère des transports habilités ou assermentés peuvent ordonner des visites techniques occasionnelles et requérir les forces de la police ou de la gendarmerie nationale, le cas échéant, s’ils constatent sur la voie publique un véhicule émettant des fumées ou des gaz opaques nuisibles à l’environnement ou incommodants, émettant des bruits susceptibles de causer une gêne aux usagers de la route ou aux riverains et aussi présentant un défaut apparent irrémédiable sur place et à l’instant même et qui concerne les feux obligatoires, les roues et bandages, les ceintures de sécurité, les rétroviseurs obligatoires et le pare-brise». Or c’est la réalité de nombreux véhicules en circulation au Cameroun. Certains automobilistes pour expliquer leur défaillance à la règle, invoquent la lourdeur de l’administration en charge de délivrer les certificats de conformité technique. De toute évidence, l’opération du ministère des transports ne semble concerner que la sécurisation des recettes de la visite technique. Des observateurs estiment qu’une telle campagne aurait nécessité au préalable que soit défini le seuil de technicité requis mais aussi que les passagers de véhicule soient mis à contribution. « Autant pour la surcharge que pour l’Etat des véhicules, j’ai toujours pensé que si on décidait de sanctionner les passagers qui encouragent la violation des règles en montant dans des véhicules irréguliers, cela ferait que tout le monde se range », affirme un cadre du ministère des transports expert en transport terrestre.