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L’Ambassadeur du Tchad au Cameroun en visite à l’Université de Ngaoundéré

Un an après les affrontements entre transporteurs tchadiens et policiers camerounais, Yoossem-Kontou Noudjiamlao est venu s'enquérir des nouvelles de ses…

Un an après les affrontements entre transporteurs tchadiens et policiers camerounais, Yoossem-Kontou Noudjiamlao est venu s’enquérir des nouvelles de ses compatriotes

C’est une visite qui s’inscrit dans un contexte tout à fait normal. Mais face à l’effectif sans cesse croissant des ressortissants tchadiens présents dans la région de l’Adamaoua en général et à l’ Université de Ngaoundéré en particulier, rien ne présage un désir de courtoisie pourtant avoué, sans équivoque. En remontant le fil de l’histoire, l’on constate qu’il y a effectivement un an jour pour jour, que les transporteurs tchadiens avaient jeté leur dévolu sur la police camerounaise dans cette même ville. Le même diplomate avait alors répondu présent à l’interpellation des autorités camerounaises. Des solutions pacifiques ont été trouvées. Des accords ? Peut être alors car de manière officielle rien ne s’infiltre ni des bourreaux, ni des victimes. Le contexte est certes différent, mais l’enjeu reste le même. Entre mardi 15 février 2012 et vendredi 15 février 2013, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Entre temps, on ne peut pas compter personnes et biens en provenance ou en direction du Tchad, qui empruntent chaque jour les routes camerounaises, au grand dame de l’intégration sous-régionale telle que voulue par les dirigeants des deux pays. A s’en tenir de ce climat on ne peut plus précaire, l’on ne peut que constater que des efforts à fournir sont estimables afin que l’alerte passe au vert non seulement sur les axes routiers, mais surtout dans les consciences des citoyens de la CEMAC (Communauté Économique et monétaire d’Afrique Centrale).

C’est sûrement dans cette logique que toute la communauté tchadienne s’est mobilisée cet après-midi du vendredi 15 février 2013 à l’entrée de l’université de Ngaoundéré. En brandissant le drapeau tchadien, chants et rythmes soudano-sahéliens dans la volée, les compatriotes du Président Idriss Deby Itno ont accueilli en toute convivialité, leur ambassadeur venu leur « rendre visite ». Une visite qui a mobilisé tout le gratin administratif représentant le recteur, empêché. Environ une heure d’entretien à huis clos avec les autorités universitaires. Au menu, la vie sociale de étudiants tchadiens sans oublier, la coopération avec l’université de Ndjamena et les autres instituts de l’enseignement supérieur du Tchad. « C’est une université, je peux à tout moment la visiter. Je suis dans la ville, je viens rendre une visite de courtoisie au recteur. J’ai mes compatriotes qui fréquentent cette université et je n’ai pas hésité de venir leur rendre visite à mes compatriotes visite », souligne Yoossem-Kontou Noudjiamlao, ambassadeur du Tchad au Cameroun.

Il faut préciser que le doyen des diplomates au Cameroun a tenu à apprécier les rapports quoique mitigés, entre ses compatriotes et les étudiants camerounais. Quoiqu’il en soit donc, le partenariat entre le Cameroun et le Tchad est scellé de faits. Sur le plan universitaire, les domaines de recherche intensifient et les intérêts se multiplient des deux côtés. Cette visite reste avant tout une visite de travail loin des aprioris fantaisistes et courtois que peuvent découler de ces rapports Tchado-camerounais. Il est d’intérêt mutuel de renforcer cette coopération sud-sud se veut exemplaire dans cette sous-région.


Journalducameroun.com)/n