Depuis le lundi 27 mai 2013, l’artiste camerounais «Mota Nguinya», alias Papillon a été appréhendé et conduit en cellule par les éléments de la police judiciaire de Bonanjo
De source policière, citée par le journal camerounais Cameroon Tribune, le chanteur Papillon de son vrai nom Ferdinand Din Din s’est fait passer pour un commissaire de police dans une affaire impliquant un présumé Malien dénommé Diallo, et un ressortissant tchadien actif dans le domaine du fret terrestre. La victime. D’après des informations de la police, Diallo, voisin de Papillon au quartier Makèpè, est entré en contact avec la victime il y a quelques mois. Il se faisait passer pour le fils d’un haut responsable de l’Organisation des Nations unies, et a fait miroiter au Tchadien qu’il pouvait lui faire intégrer à l’Onu grâce aux appuis de son «père». A certaines conditions (financières) toutefois. A la mi-avril, l’affaire est amorcée. Après plusieurs versements, l’achat du «poste» onusien se chiffre à 23 millions de francs. Sauf qu’après, Diallo disparaît.
Le 20 mai dernier, le Tchadien lui tombe dessus au quartier Makèpè. Tout de suite, il veut le traîner à la police. Diallo ne fait pas de difficulté, et propose même d’appeler le commissaire. Papillon entre alors en scène, dans le rôle du «commissaire Pape» de Bonamoussadi. L’artiste les retrouve et propose un arrangement à l’amiable chez lui, et non au «bureau». Le trio s’y rend. Papillon aurait alors promis au Tchadien de man uvrer en sa faveur en touchant deux mots de l’affaire au procureur de la République. Sur-le-champ, il feint d’appeler ledit procureur. Pour qui il demande 500 mille francs, ainsi qu’un remboursement de ses frais de communication. 50 mille FCFA. Les choses s’accélèrent mercredi 22 mai. Le Tchadien, n’ayant rien vu venir, a lui-même décidé de saisir le procureur.
Depuis le lundi 27 mai 2013, l’artiste camerounais «Mota Nguinya», alias Papillon a été appréhendé et conduit en cellule par les éléments de la police judiciaire de Bonanjo à Douala. Il lui est reproché les faits d’escroquerie, de complicité d’escroquerie et d’usurpation de titre. La nouvelle qui s’est répandue telle une trainée de poudre a été portée sur la place publique suite à son incarcération dans les geôles de la brigade de gendarmerie de Ndogbong. Jusqu’à mercredi 29 mai 2013 matin, il y était encore et attendait d’être déféré devant le procureur pour répondre de ses actes.
