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L’attentat-suicide de Kouyapé en couverture des journaux camerounais

Les journaux parus jeudi sont largement revenus sur l'attentat-suicide de la veille dans une mosquée de Kouyapé à l'Extrême-Nord et…

Les journaux parus jeudi sont largement revenus sur l’attentat-suicide de la veille dans une mosquée de Kouyapé à l’Extrême-Nord et attribué à la secte islamiste Boko Haram

En visant désormais des lieux de prière plutôt que les marchés, le mouvement jihadiste semble avoir choisi une nouvelle stratégie dans ses assauts meurtriers, analyse le bihebdomadaire régional L’ il du Sahel qui, en dehors de la liste des victimes qu’il propose, précise que c’est le deuxième attentat en 5 jours visant une mosquée dans la zone.

The Guardian Post et Le Jour abondent dans le même sens, le second journal cité situant pour sa part le bilan de l’attentat à 12 morts et plusieurs blessés.

Le jeune homme porteur de charge explosive s’est rendu à la mosquée avec les populations pour prier, et a déclenché la charge juste après la prière et avant que les fidèles ne sortent, détaille le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qui signale que depuis fin novembre 2015, plusieurs opérations de ratissage sont menées dans les localités frontalières de la région de l’Extrême-Nord pour anéantir les islamistes terroristes de Boko Haram.

S’exprimant dans les colonnes de la même publication le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari constate que «les kamikazes ne peuvent plus évoluer que la nuit, en rasant les murs pour venir dans les lieux de prière», avant de souhaiter que les prières soient désormais supervisées par les membres des comités de vigilance.

«Ce qui est fait dehors doit également être fait à l’intérieur des mosquées. Que les gens s’organisent ; qu’un premier groupe prie pendant que l’autre veille, et vice versa. Que les gens soient vigilants pour ne plus admettre des visages étrangers dans les lieux de prière. Ceci, pas seulement dans les zones rurales, mais aussi en zones urbaines.»

Les autorités ont décidé de mieux équiper les comités de vigilance, qui au départ n’avaient que des gourdins et le président de la République a instruit la mise à leur disposition d’un outillage approprié, à savoir des détecteurs de métaux pour pouvoir contrôler les différents colis, des portables pour pouvoir informer les autorités, les forces de défense et de sécurité, des torches, des bottes, des machettes, renchérit La Météo.

Depuis 2015, constate Mutations, plusieurs attaques de ce type et attribuées à Boko Haram ont visé des villes de l’Extrême-Nord du pays. Plusieurs d’entre elles ont été déjouées ces dernières semaines grâce aux comités de vigilance.

Emergence est pratiquement sur la même longueur d’ondes, qui consacre par ailleurs un dossier spécial sur le quotidien des soldats au front : à Kolofata, Kerawa et Fotokol, localités frontalières du Nigeria où les attaques et embuscades sont devenues monnaie courante, l’armée ne fait pas que résister, elle apporte une réplique conséquente aux terroristes.

Et La Météo de reprendre à son compte cette déclaration du président Biya, dans son message à la nation le 31 décembre dernier : «Rien ne pourra entamer la détermination de nos forces de défense et de sécurité. Rien ne pourra altérer le moral de notre population, ni sa capacité de résistance.»


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