L’élection des premiers sénateurs de l’histoire au Cameroun, le 14 avril 2013, constitue l’un des événements politiques majeurs de l’année
L’avènement du Sénat et l’élection des sénateurs règle définitivement le problème de succession en cas de vacances à la tête du pays.
D’après la Constitution, c’est le président du Sénat qui assure l’intérim du Président de la République en cas de vacances à la tête de l’Etat. Le président du Sénat qui ne peut en aucun cas modifier la Constitution » a la lourde charge d’organiser l’élection présidentielle entre 45 jours et 60 jours après constatation de la vacance du pouvoir, scrutin auquel il ne sera pas candidat. Pour cette grande première au Cameroun depuis l’indépendance le 1er janvier 1960, 70 des 100 sénateurs que compte la chambre haute du parlement ont été élus au terme d’un scrutin de liste le 14 avril 2013, les 30 autres ayant été nommés par le chef de l’Etat Paul Biya conformément à la Loi. Une élection au suffrage universel indirect, puisque le corps électoral était essentiellement composé de conseillers municipaux étant donné que la mise en place des conseils régionaux est encore attendue.
Sur une base légale, chacune des dix régions du pays compte dix sénateurs, représentant notamment les collectivités territoriales locales décentralisées, la chefferie traditionnelle et d’autres groupes socioculturels.
Un sénat certes multicolore, mais ultra dominé par le parti présidentiel, le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (RDPC, au pouvoir) qui compte 80 représentants, les autres formations politiques se contentant des 20 autres sièges.
Il s’agit, entre autres, du Social democratic front (SDF), parti leader de l’opposition parlementaire, de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), du Mouvement pour la défense de la République (MDR), du Front national pour le salut du Cameroun (FNSC) et de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP).