Le Burundi accorde la grâce à de nombreux prisonniers

Plus d'un quart des prisonniers burundais seront libérés d'ici vendredi. Une mesure spéciale prise par le chef de l'Etat pour…

Plus d’un quart des prisonniers burundais seront libérés d’ici vendredi. Une mesure spéciale prise par le chef de l’Etat pour désengorger les prisons surpeuplées

Dans son discours prononcé le 1er juillet, à l’occasion de la commémoration des 50 ans d’indépendance de son pays, le président Burundais Pierre Nkurunziza, avait annoncé une grâce présidentielle pour plus de 4000 détenus. La mise en uvre de ces mesures a débuté lundi 9 juillet et doit se poursuivre jusqu’à vendredi 13 juillet, avec pour objectif de libérer plus du quart des détenus, en leur faisant bénéficier de la libération conditionnelle. Les autorités réfléchissaient donc depuis plusieurs mois sur ce qu’il fallait faire en vue de soulager toute cette misère. Willy Nyamitwe, porte-parole adjoint du président burundais, interrogé par RFI justifie la décision du chef de l’Etat «Cette décision est justifiée en grande partie par le souci du chef de l’Etat de désengorger les maisons carcérales et aussi pour prendre des mesures exceptionnelles de clémence à l’endroit de certains condamnés pour pouvoir célébrer ensemble le cinquantenaire». «Mais cette mesure ne va pas bénéficier à tous les détenus. Elle ne s’applique pas, par exemple, aux cas de crime de guerre, de crime contre l’humanité ou de viol. Sont également exclus les détenus condamnés pour atteinte à la sûreté de l’Etat notamment» conclut-il.

Fruit d’une pression de la société civile
Le 15 juin dernier, l’ONG Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (PARCEM) a plaidé pour le désengorgement des prisons avant la célébration du cinquantenaire de l’indépendance. « Le désengorgement s’avère nécessaire étant donné que les conditions de détention qui étaient déjà déplorables risquent de s’empirer du fait que les finances publiques ne suffisent plus pour supporter les charges publiques dont l’entretien des détenus», affirmait Faustin Ndikumana , président de l’Ong (PARCEM). Au 15 juin dernier, la population carcérale était estimée à 10.484 alors que la capacité d’accueil est seulement de 4.050, soit un taux d’occupation de plus de 258,8% . Cette mesure spéciale va donc résoudre définitivement le surpeuplement carcéral.

Le président Burundais Pierre Nkurunziza a gracié plus de 4000 détenus
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