Les deux pays veulent porter leur coopération à de nouveaux paliers depuis la visite du Président Paul Biya en Turquie en mars 2013, et celle de son homologue turc en mars 2010 au Cameroun
Au sortir d’une audience à lui accordée par le chef de l’Etat camerounais le 28 février 2014, l’ambassadeur de Turquie au Cameroun, Omer Faruk Dogan, s’est voulu très optimiste sur les perspectives de coopération entre son pays et le Cameroun.
Outre les secteurs économiques qui intéressent Ankara, Omer Faruk Dogan a tenu à souligner qu’ « il y aussi une bonne nouvelle pour renforcer les liens entre le Cameroun et la Turquie. Bientôt, l’ambassade du Cameroun à Ankara va être ouverte. Je suis ravi d’apprendre ça du président de la République. »
Selon l’ambassadeur, la Turquie s’intéresse à quelques secteurs de l’économie camerounaise : tourisme, hôtellerie, construction de barrages dans le secteur énergétique, routes, logements. A court terme cependant, Omer Faruk Dogan espère que le consortium turc qui a participé à un appel d’offres émis par la Société nationale de Raffinage (Sonara) en février 2014 pour la modernisation de cette entreprise va être retenue. « Nous attendons que les négociations commencent », a indiqué l’ambassadeur.
La Coopération entre les deux pays a été marquée ces dernières années par des visites au sommet. Le chef de l’Etat turc, Abdullah Gül, s’est rendu au Cameroun en mars 2010 ; le président Paul Biya a effectué à son tour une visite officielle chez son homologue en mars 2013.
Cette visite a donné lieu à la signature de sept accords de coopération dans les domaines de la défense, tourisme, audiovisuel, académies diplomatiques, exploitation minière, énergie et hydrocarbures. Par ailleurs, les deux parties avaient décidé de porter la valeur de leurs échanges de 75 milliards de Fcfa à plus de 250 milliards de F CFA pour les années à venir.
En novembre de la même année, le vice-Premier ministre de la République de Turquie, Bekir Bozdag, a été reçu en audience par le chef de l’Etat camerounais. Il a annoncé à cette occasion l’arrivée de nombreux investisseurs turcs au Cameroun.
Des officiels camerounais jugent le modèle proposé par la Turquie dans ses projets, en incluant substantiellement la main d’ uvre locale, comme l’exemple même du « partenariat gagnant-gagnant ».