Pour cette 2e édition, il y a eu cinq spectacles phares, ainsi que des représentations hors les murs, notamment à Ngong et Lagdo
Du 15 au 19 mars dernier, Garoua a accueilli la deuxième édition du Festival des Canaris, pour le plus grand plaisir du public conquis par la découverte ou la redécouverte de grandes uvres théâtrales, d’humoristes et de conteurs talentueux qui ont enchanté la ville de Garoua le temps de leur présence. Cette deuxième édition avait une saveur toute particulière puisqu’elle célèbrerait deux années de théâtre à Garoua. Elle a été rehaussée par la présence de Valery Ndongo, Major Asse, David Noundji, Gbadom Beloko… Evènement théâtral unique en son genre dans toute la partie septentrionale, le Festival des Canaris avait cette année programmé cinq spectacles phares, ainsi que des représentations hors les murs, notamment à Ngong et Lagdo.
Mardi en ouverture du festival, le public a pu apprécier une représentation de la pièce « Les fous illuminés » par la Cie Danata de Ngaoundéré. Mercredi 16 mars, David Noundji a séduit seul en scène avec son adaptation du roman « Verre cassé » d’Alain Mabankou. Le jeudi 17 mars, la Cie Blue Leader de Yaoundé a démontré son savoir-faire à travers la pièce « Les dormeurs ». Le vendredi, ce fut autour de la Cie Cargos venu du Tchad de monter sur les planches pour sa pièce à succès « la république à vendre », pièce inspirés du roman d’Isac Tédambé. Cette belle création adaptée par Hassan Kéro décrie le ras le bol des trois personnages principaux qui n’en peuvent de vivre toutes les injustices dont ils sont victimes dans leur propre pays. Le samedi 19 mars, « la copine nationale» Major Assé a clôturé le festival en présentant au public son spectacle à succès « Mon Blanc à moi ».
Le conteur Gbadomo Beloko a également proposé au public des ateliers contes tous les soirs en lever de rideau. Parallèlement au festival, Valery Ndongo a aussi animé un atelier sur les techniques de stand up. Neuf jeunes comédiens de l’Alliance Comedy Club ont pris part à cet atelier et quatre d’entre eux ont eu la chance de se produire le samedi dernier en première partie du spectacle de Major Assé. Ce festival a fut enfin l’occasion de décerner les prix du meilleur comédien, de la meilleure comédienne et de la meilleure pièce théâtrale. Tout n’aura pas été rose cependant pour les Canaris cette année. Au-delà des difficultés d’ordre financier et du désistement de certains partenaires, le festival a aussi connu un certain échec concernant l’affluence du public aux différents spectacles. Seul le spectacle de clôture de Major Assé a pu faire salle comble. Les organisateurs avaient pourtant réalisé un tapage médiatique maximum et une communication de proximité afin de drainer le maximum de monde.
L’on ne peut tout de même que se réjouir du succès rencontré par cette manifestation et rendre hommage au travail mené par le directeur du festival, Oxygène Amada, et son équipe de bénévoles. Le Festival des Canaris contribue de façon importante à la dynamique culturelle dans la partie septentrionale du Cameroun et peut se vanter d’être dorénavant un rendez-vous majeur pour les acteurs du théâtre camerounais et de la sous région Cemac. Vivement 2012 pour une autre aventure théâtrale au c ur des Canaris !