Le Gicam organise des réflexions sur les ressorts pour la collaboration douanes-entreprises

Le patronat camerounais a constaté une collaboration insuffisante entre les services douaniers et les autres démembrements de l'Etat, ainsi que…

Le patronat camerounais a constaté une collaboration insuffisante entre les services douaniers et les autres démembrements de l’Etat, ainsi que l’inadéquation de certaines procédures douanières

Le Groupement inter-patronal du Cameroun organise, le 5 octobre prochain dans la métropole économique, Douala, un dîner-débat sur les ressorts pour la collaboration douanes-entreprises à la lumière de la mise en uvre de l’Accord de partenariat économique (APE) signé avec l’Union européenne (UE) et la lutte contre le commerce illicite, a-t-on appris samedi, 24 septembre 2016, de source officielle.

Le patronat constate en effet une «collaboration insuffisante» entre les services douaniers et les autres démembrements de l’Etat, ainsi que l’inadéquation de certaines réglementations et procédures douanières vis-à-vis des marchandises entrant en concurrence avec les produits locaux, des facteurs «qui fragilisent davantage le tissu industriel national».

Dans l’autre sens, l’administration douanière, reconnaît le Gicam, reproche régulièrement aux entreprises leur manque de transparence, la volonté de toujours contourner les règles et leur faible adhésion aux réformes mises en place, sans oublier les insuffisances de capacités, de professionnalisme et de surface financière.

Au lendemain de l’entrée en vigueur, le 4 août dernier, de l’APE intérimaire avec l’UE, le patronat considère que l’un des principaux enjeux de la relation douane-entreprises devrait porter sur la mise en place de diverses facilitations et incitations susceptibles de protéger l’industrie locale, mais aussi de promouvoir la mise en place de l’éthique et de la transparence.

Les enjeux, selon lui, sont d’ordre fiscal avec la perte de recettes qui hypothèque les efforts de développement, économique avec la concurrence déloyale, un «frein à l’investissement et à la création d’emplois», la fraude et la contrebande.

Le Gicam met également en avant des problèmes sécuritaires et sanitaires avec l’introduction dans le territoire douanier de produits réputés dangereux pour l’environnement, la santé ou la sécurité du public, le développement d’organisations criminelles transnationales, des questions sociales liées au «renforcement du sentiment d’inégalité et d’injustice, frein au travail, à l’effort et à l’initiative privée».

Pour le patronat, il s’agit aujourd’hui de faire le point et d’échanger sur la relation entre l’administration des douanes et les entreprises, ses enjeux, ses griefs, les défis et contraintes ainsi que l’état des lieux des cadres de partenariat existants.

Il appelle aussi à un échange sur les aspects douaniers de l’APE et leurs implications pour les entreprises et pour l’administration des douanes, et à jeter les bases d’une nouvelle dynamique de partenariat à même de servir de véritable levier de compétitivité pour les entreprises et de facteur d’accélération de la croissance du Cameroun.


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