Dans le cadre des grands chantiers, le ministre de l’Emploi suggère de former les Camerounais dans les emplois occupés par les étrangers
Le gouvernement se préoccupe de la représentativité de la main d’ uvre locale dans les emplois accordés par les entreprises exerçant au Cameroun. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Zacharie Perevet, l’a indiqué jeudi, lors du conseil de cabinet du mois d’octobre que présidait le Premier ministre. Le Minefop a présenté aux autres membres du gouvernement un exposé sur «la régulation de la main d’ uvre étrangère dans les entreprises exerçant au Cameroun».
Zacharie Perevet a relevé qu’il existe au Cameroun «un régime juridique spécifique qui encadre strictement le recours aux travailleurs de nationalité étrangère». Au 31 décembre 2013, a-t-il relevé, on recensait «1410 travailleurs en bonne et due forme, revêtus du visa du ministre chargé de l’Emploi».
Le Minefop a déploré la «violation des lois» en vigueur au Cameroun, depuis le lancement des chantiers dits «structurants» (barrages hydroélectriques pour illustration, ndlr) qui ont occasionné le recrutement de milliers de travailleurs étrangers. Il a souligné également le cas du lancement du troisième opérateur de téléphonie mobile au Cameroun (Viettel Cameroun S.A. opérant sous la marque commerciale Nexttel) qui a fait venir des centaines de Vietnamiens.
A cet égard, à la fin de son exposé, le ministre de l’Emploi a suggéré «le renforcement de la formation des ressources humaines camerounaises dans les spécialités occupées par les étrangers et l’insertion de clauses de transfert de technologie dans les conventions sous-tendant les grands projets». Ce dernier point semble destiné à la Chine et aux autres partenaires du Cameroun qui gagnent généralement des contrats pour assurer la maintenance des infrastructures qu’ils construisent.