Nicolas Philibert, un ancien entraineur, remet en cause l’âge et le nom du joueur
Le gardien parisien accusé d’avoir une fausse identité
C’est une drôle d’affaire qui est née autour d’Apoula Edel le gardien arménien du Paris Saint Germain (PSG) d’origine camerounaise. Dimanche 13 décembre, avant le coup d’envoi de PSG-Saint-Etienne (3-0), les dirigeants stéphanois posent une réserve auprès des délégués du match au sujet de l’âge et de l’identité d’Edel. Les dirigeants du club parisien sont consternés et surpris. On a un dossier administratif limpide sur Edel avec des documents sur son parcours sportif depuis 2001. Il a deux passeports, un camerounais et un arménien. Nous avons aussi son extrait de naissance et les photocopies de ses papiers d’identité de ses parents, déclare le président du PSG. Robin Leprous pense aussi que l’initiative de ses adversaires du jour n’avait qu’un but, déstabiliser le jeune gardien très en jambe.
Une accusation aux allures de règlement de compte
Hier Mardi, le quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France révèle que c’est un certain Nicolas Philibert, un Français ayant entraîné en Afrique, qui aurait poussé les dirigeants de St Etienne à douter. Selon le journal repris par de nombreux sites français, cette affaire prend sa source dans la relation entre Nicolas Philibert et le gardien parisien. Philibert connaît Edel depuis longtemps: il l’aurait placé en Arménie en 2002 et c’est lui qui lui aurait permis d’effectuer des essais en France. Depuis, leur rapport s’est détériorée. J’ai été en 2000 et 2001 l’entraîneur (au Cameroun) d’Ambroise Beyaména (le vrai nom d’Apoula Edel selon lui, Ndlr), qui avait 19 ans, a expliqué Philibert sur France Bleu. Ce joueur s’est très mal comporté avec moi pendant quatre-cinq années. Selon Le Parisien, Nicolas Philibert ferait désormais chanter Apoula Edel en lui réclamant 30.000 euros. Une information confirmée par le directeur sportif parisien, Alain Roche.
La colère de Pierre Boya
Les réactions n’ont pas tardé à tomber. Il s’est toujours appelé Edel. Jamais Ambroise déclare, visiblement en colère, Pierre Boya. L’attaquant camerounais de Grenoble s’en offusque dans L’Equipe de mercredi. Je connais Edel depuis l’époque où on jouait en équipe de jeunes au Cameroun (…) Je peux vous dire que rien n’est faux dans ce qu’on connaît de lui aujourd’hui, a-t-il indiqué. De toute façon, il n’a rien à se reprocher. Il est propre. Pour l’attaquant de Grenoble, le coupable n’est personne d’autre que Nicolas Philibert, un des anciens entraîneurs d’Edel à l’origine de l’affaire. Lui, c’est un malade mental. Il a tué la carrière de pleins de bons joueurs, attaque-t-il d’emblée. Avant de poursuivre, en détaillant les pratiques de cet ancien entraîneur en Afrique et intermédiaire auprès du joueur il y a quelques années : Je sais qui est ce Philibert. Il m’a entraîné. Mais cet homme exploite les gens. Il a emmené Edel en Arménie alors qu’il était mineur, avec deux autres joueurs. Il a fait de l’argent avec eux, et ensuite il les a abandonnés. Il a fait pareil avec moi à Beyrouth. Maintenant, le mec va voir mon pote pour lui demander 15 000 euros, en disant qu’il l’a aidé. Pourquoi fait-il ça maintenant et pas plus tôt ? Pour le pognon. Parce qu’Edel commence à jouer.
Le PSG en bloc uni autour de son joueur
Si cette autre affaire se compliquait, elle plongerait le gardien d’origine camerounaise dans une nouvelle tourmente. Ses démarches entreprises auprès de la FIFA pour retrouver le droit de jouer avec les lions indomptable du Cameroun piétinent et sa vraie carrière débute à peine en France. Pour l’instant le PSG qui ne possède pas de carte de rechange valable, a fait bloc autour de son gardien de but, qui quelques matchs seulement à son actif est le chouchou du difficile public de la capitale française.
